Dépendance sexuelle

Version complète : Anne, ma soeur Anne ne vois-tu rien venir?
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ta pris quand meme beaucoup sur toi free dans cet histoire...


Bah tu vois? c'est tout kon, mais c'est çà la codépendance....et on met un certain temps à vouloir changer..Merci à toi. :trefle:
Voilà,
Je crois que ça s'appelle décompenser. Dix ans que je lutte en me rassurant de toutes manières possibles : « Sophie t'es juste coincée du cul, y a pas de quoi fouetter un chat, peut être qu'on fond tu trouves dans ce problème des excuses pour lui faire des reproches ». Aujourd'hui je me lève avec un étau dans la poitrine et un pieu dans le cœur. Fatiguée de ne rien comprendre. Incapable de prendre du recul.
La goute d'eau ? Il a encore fait profil bas en me disant qu'il avait trainé le portable dans notre pieu pour des voluptueuses réjouissances avec toutes ces beautés dans mon plumard! Merde, ça a l'air tellement plus fun qu'entre nous! Ça devait vraiment valoir la peine! Dans notre lit! Parce tu comprends Sophie, "je ne peux pas lutter!" me dit-il.
Et tout ceci, pendant que je tâche de focaliser sur mes exams à l’université. Oui, à mon retour des cours, l’air tout perturbé, il explique tout, « il m'aime, il m’aime, il se déteste, il faut que je l’aide! », les grosses larmes : « je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis regardée dans le miroir, me suis trouvé minable et puis me suis dit Fuck off!".

Ce matin un soleil gluant et noir m’enveloppe, je me débats, j'essaie de respirer, à fond, pas moyen. L'air de rentre pas, ou si peu.. J'ai rassemblé mes forces, traversé cette putain de tempête de neige, frappée chez un toubib, au hasard : "ma chère, me dit-il, d'autres ont des problèmes bien plus sérieux... allez! Un petit mois de Paxil, et essayer de relativiser tout ceci. Ne dramatisez pas : vous savez, un homme est un homme…peut être devriez-vous le reconquérir : ne vous négliger pas! Des petits dessous affriolants suffiraient à régler ce manque de désir passager à votre égard. »

Voila : maintenant on est sur la même longueur d'onde : deux lâches : chacun ça dope : moi des putains d'anxiolytiques (c’est une première) et lui sa branlette convulsive.
Ben qui sait ! Cette merde ce Paxil va peut être me sortir la tête hors de l’eau et me faire
oublier ma lâcheté, alors qu’importe.
Bonjour Sophie...

Citation :Cette merde ce Paxil va peut être me sortir la tête hors de l’eau et me faire oublier ma lâcheté, alors qu’importe.
Peut être que ces anxiolitiques vont te permettre d'avoir les idées plus claires vis-à-vis de toi même tout simplement. Il faut que tu te protèges face à sa dépendance (mais ça les co-dép te le diront mieux que moi) tout d'abord, et ensuite tu pourras faire le point calmement avec lui, ou sans lui.

Bon courage en tous cas ! Nicolas.
Sofi,

Me suis retrouvée par deux fois avec un traitement contre la dépress.Lui voyait l'état, mais ne Me voyait pas.
J'ai vu un psy, vite fait bien fait, car :
madame la codépendance est un état de fait, mais çà n'existe pas! bien le bonjour, chez vous.
Je prennais donc des chachetons, lui continuait en toute impunité ses dépendances.
Puis j'ai dit stop, stop à me faire endormir, à accepter le fait qu'il n'était pas en cause, pas sa faute.
Pas faute pour mon état à moi, oui.Moi je ne voulais plus être comme cela(jamais je n'étais tombée ainsi)par contre sa faute, lui, de rester ainsi, et de savoir qu'il me faisait du mal, bien sûr qu'il le comprend, qu'il le sait, et je n'accepte plus : c'est pas ma faute.
Quand on est malade, on se soigne.
Faut pouvoir arriver à quantifier le supportable et l'insupportable.
Ce matin je me lève et une pensée :
c'est quoi l'amour?
Si ce n'est qu'apporter joie, plaisir, faire des conssessions, verser des larmes des fois, mais aussi des larmes de joie.
Ce n'est pas ce que je vis, dans mon couple.
A un moment, si tu peux trouver un peu de paix avec un traitement léger, fais le.Mais si tu le peux essayes bien vite de retrouver les plaisirs de la vie.
Tant que le dépendant n'essaye pas de s'en sortir de par lui même, on ne fera qu'essayer de le faire changer, mais à travers nous.
Dis toi que tu le verras autrement par la suite.
Que çà demande du temps, soit, mais quand on pense aux années de perdues, des hauts d'espoir, et des bas, retour dans les bas fonds, on ne peut pas se sortir de là par hasard.
Faut aussi qu'on puisse se dire, sa culpabilité à lui, j'en veux pas, elle n'existe pas, il essaye de transposer, de transférer, çà sera moins lourd pour lui, et de plus en plus pour nous.
Je te souhaite du courage, de la serenité.
Courage à toi
Laure :trefle:
Merci à tous,
En fait, cette décision de me tourner vers un expédient pour quelques mois est aussi une décision pratique : j'ai repris des études récemment (après quelques années d'interruption) et mon diplôme est dans 6 mois, il faut absolument que je le décroche, peut être que ces trucs m’aideront à retrouver ma faculté de concentration, car je suis devenue incapable de me focaliser en cours.

En lisant pas mal de témoignages de dépendants, je me suis aperçue que la majorité d'entre eux affirment que leur perception est modifiée. C'est-à-dire que la moindre gamine un peu dénudée dans un magazine de mode ou autre, déclenche imparablement des envies compulsives. Je ne peux pas vivre avec ca. On dit souvent que les partenaires de dépendants ne saisissent pas ce qui se passe réellement et les mécanismes psychologiques auxquels ces derniers doivent faire face, pas de doutes la dessus, mais les dépendants sont également loin, très loin de saisir toutes les retombées que cela a sur l'autre. C’est davantage qu’un sentiment de trahison, de délaissement, de solitude, de jalousie, de rejet, c’est aussi une totale "désérotisation" de l’autre.

Je ne jette pas la pierre à qui que ce soit, très loin de là, j’essaie simplement de faire en sorte que l’on puisse se comprendre davantage.
c'est encore pire lorsque leurs idées viennent de filles, femmes normalement habillées.C'est à dire les facteurs déclenchants sont partout.A la télé, films tout à fait "normaux" famille même qui vient en visite(oui y a pas que des jeunes garçons ou que des hommes....)çà fait mal, de plus je n'attribue pas cela à de la jalousie, peut être au début, mais plus depuis longtemps.C'est une grosse sorte de dégoût...oui.
C'est que les pulsions sont vraiment incontrôlables.
c'est ce qui m'a faite reculer à chaque fois.
Si les facteurs déclenchants ne sont que par rapport, ou devant du porno, je n'aurais pas cette sorte de dégôut.
Sortir devenait un calvaire, avec lui.
Je préférais de loin, m'éloigner pour ne rien voir, et je savais qu'à chaque fois que l'on rentrait, il se ruait dans sa pièce.
N'a t on pas la même sensibilité, d'ailleurs cette"maladie"n 'a rien de resemblant avec la sensibilité.Du pur et dur, de l'instinc sexuel, bestial.
je n'ai plus de mal à essayer de comprendre, pour moi, y a rien à comprendre.C'est ce qui fait partie de cette"maladie"
Oui Free,

Il semble que ton histoire ait vraiment l'air lourd à porter, pour lui et pour toi. Mais les choses progressent-elles de son coté? Cet état de fait est-il arrivé progressivement?(cette habitude de te délaisser éveillée pour partir se soulager dans la pièce voisine ça semble véritablement extrême).

Mais pourquoi tu ne rues pas un peu dans les brancards? Je ne prétends pas que cela règle le problème mais je me souviens avoir pris un marteau et fait de la bouillie avec son ordi (il y a 5 ans) évidement c'est un peu mélodramatique (et surtout très bruyant pour les voisins qui sont restés pantois) et ça ne sert probablement pas à grand-chose sur le long terme, mais en tout cas, ça m'a soulagé et permis de lâcher la soupape, c'est déjà ça (évidement ca n'est pas un conseil).Je mentionne ceci juste pour te dire que lorsque tu dis rester stoïque quand il se retranche seul dans la pièce à côté sur l'ordi, je suis sciée.... qu'est-ce qui te pousse à tolérer une situation aussi extrême? Comment fais-tu pour rester impassible?
Dave,
au sujet d'un médecin à consulter c'est tjrs la même histoire : les grandes résolutions de sa part (elles semblent sincères) aux lendemains des rechutes et finalement il ne franchit jamais le pas. Mais tu as raison, il me semble que ce serait la solution mais je ne peux pas le trainer par les pieds. Je vais néanmoins poser un ultimatum très bientôt.
Je ne reste pas tout à fait impassible.juste que tout ce que j'ai fait auparavant n'as pas servi à grand chose.Je n'ai jamais fracassé son ordi, l'envie me prend souvent.
Je pars du principe ou, comme il se couche alors que je vais presque me lever, il a tout le temps qu'il lui faut pour continuer.Je n'ai qu'une pensée par rapport à ses actes, principalement le non respect.Mais cette maladie engendre le non respect.Déjà des personnes, photos, ou éxistantes, qui n'ont rien demandé, qui n'ont pas conscience de ce qu'un homme peut faire en pensant à elle, ou en la regardant.Puis pour moi, bien sûr.
Alors, je n'ai absolument plus de confiance, en ce qui concerne ses addictions.Et comme l'homme n'est qu'une énorme addiction à lui tout seul, tu vois ou çà mène.
J'ai rué dans les brancards lorsque je l'ai "bloqué" et enfin révélé ce que je savais.ils ne se rendent pas toujours compte que çà fait autant mal à celui qui raconte, qu'à celui qui écoute.
Je le laisse néanmoins à ce jour, m'appuyant sur cet ultimatum, qui à mon avis, n'a pas l'air dêtre pour demain pour lui, et me forge aussi une carapace.
Lorsque j'y pense, je me dit que c'est tellement ridicule, que çà n'en vaut pas la peine.
Il me demande encore tous les jours si je l'aime.Drôle de façon de faire, et je ne rpéonds pas.Car je n'ai rien à répondre.Je ne vois que ses yeux, ses mains, ces sensations qui ne sont pas pour moi, ou si , mais dictées par les autres.Celles qui n'y sont pour rien, tout comme moi.Il se retranche derrière le fait ou je fais tout un foin pour cette dépendance, alors que les autres, sont mauvaises pour sa santé(lol) et qu'elles passsent après.....à l'entendre.Mais non, je lui ai parlé depuis le début de celles qui se voyaient.
Mais il a la mémoire arrangeante pour lui.Celle d'un dépendant se retranchant derrière ses murailles.
Le psy, je lui rappelle tous les 2 ou 3 jours.Il a peur de lui même je pense.De celui qu'il ne connait pas, de celui qui n'aurait rien sur quoi s'appuyer, toutes ses bequilles artificielles.Et moi je ne veux pas être une de plus.Celle qui gère.Ce qui l'ennuie le plus, c'est l'attitude de désintérêt que j'ai par rapport à lui.Y a que çà qui laisse des traces, qui l'inquiète.Donc je continue dans cette direction même si elle est naturelle, car dépitée, désabusée, et plus confiance.
Il préfèrais de loin, la codep à fond, qui surveille, qui traque, qui le questionne.
Je suis plus en accord avec moi, je me retrouve, je vis "ma vie" sans trop d'encombres en rapport avec ses maladies.
Un couple dependant, codépendant, se retrouve déstabilisé dans sa déstabilisation, lorsque la codep, lâche prise.
Ce sera la dernière ligne droite, car je le vis beaucoup mieux, imaginne si il avait un traitement à prendre, et qu'il ne veut pas avaler ses cachets.Tu lui sautes dessus? tu l'obliges à les avaler? .......S'il ne veut pas, il est sommes toute un adulte, il serait même capable de les recracher derrière mon dos.Alors le lâcher prise correspond un peu à faire le contraire, je sais qu'il est malade, il le sait enfin, il a son traitement près de lui, mais je ne m'en occuper pas, je suis désinvolte , après tout c'est de lui que çà dépend.
Il ne pourra pas rester ainsi toute sa vie, le principal est qu'il ne me bousille pas la mienne.
Il vit très mal cette désinvolture.Il me dit certaines fois, qu'il a "perdu" sa femme.Qu'il aimerait me retrouver.il a la clef, à lui de s'en servie.
Et toi comment vas tu?
:love2: :trefle:
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