Dépendance sexuelle

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Je ne sais pas trop à qui je m'adresse, je viens de m'inscrire et ne suis pas très familière avec le fonctionnement du forum.
La dépendance de l'homme que j'aime crée des sentiments très ambivalents mais définitivement destructeurs chez moi.
Je tâche toujours de rester en dehors du cercle infernal de la suspicion et de la surveillance mais quelquefois je suis confrontée à des éléments qui me rappellent que rien ne change puisque cela fait à peu près dix ans que cela dure chez lui. C'est un peu frustrant de constater que lorsque l'on tâche de faire une recherche sur le sujet style "ras le bol du porno" ou autre on se retrouve souvent devant des sites religieux ou ultra conservateurs. Je n'ai rien à faire de ce genre d'idéologie et ne pense pas avoir quoi que ce soit d'une personne aux idées étroites, alors je reste seule devant ce problème. Cette addiction de mon conjoint se fait au détriment de notre complicité indispensable pour moi, et pour lui aussi, même s'il semble ne pas s'en rendre compte. A chaque fois qu'il s'en eloignait nous etions en totale harmonie, à chaque fois qu'il replonge quelque chose se brise sans que je puisse mettre des mots dessus.
Si je m'adresse à vous c surtout pour connaitre la bonne attitude à adopter envers lui. Je suis consciente que faire la tête ou le culpabiliser ne sert à rien, mais que reste-t-il comme option pour manifester ma désapprobation et ma douleur?
Euuuh, tu tombes bien, je suis agnostique. Ceci sans exclusive, tu pourras aussi trouver par ici des croyants en butte aux ravages du porno, sur eux ou sur leur couple.
Ta désapprobation et ta douleur : Il faut qu'elles soient manifestées (qui ne dit mot consent -je suis fatiguée ce soir, ne me demande pas mieux que des trucs admis et éprouvés).
Cela dit et manifesté de façon subjective (j'ai mal -plutôt que tu me fais mal), tu précises que tu n'es pas un cas isolé, que d'autres co-dépendant(e)s subissent la sex-addiction de leur conjoint(e) et en souffrent sans pour autant être coincés ou grenouilles de bénitiers pour qui le sexe hors mariage ou hors procréation est à bannir.
Mets donc des mots sur ce qui vous sépare, mais pas à chaud, pas au pire de la crise : Fais le 'cool' et explique tout aussi calmement en quoi ça te fait sortir hors de tes gonds.
Après... tu attends que tes déclarations fassent de l'effet. Tu peux agrémenter ceci en mentionnant les sites d'Orroz et celui-ci.
Si pas de résultat, éloigne toi un peu, mentalement du moins, prends l'air, intéresse-toi à autre 'chose' qu'à lui. Et prends du repos, car ça épuise, la dépendance du conjoint !
S'il en résulte quelque chose, tant mieux. Sinon... tu n'as plus qu'à entamer la lecture des quelques centaines de messages sur le sujet : Tu en apprendras tant qu'à force de coups en pleine figure tu finiras par y voir plus clair.
Euuuh... Courage ! Bienvenue à toi qui aurais préféré ne jamais avoir à venir ici ;-)
Sofi, il y a aussi le blog de Dora qui t'en apprendra pas mal sur la question.
sur les amalgames avec les néo-chrétiens, les ultra-conservateurs, et ceux d'entre nous qui ont fréquenté les Sexoliques Anonymes, y'a le témoignage super-pessimiste :-) de Praxitèle
http://orroz.forumactif.com/viewtopic.fo...highlight=
et tout ce qu'on peut trouver sur les programmes de 12 étapes - normalement, on y parle de spiritualité, pas de religion. Le Dieu auquel il est fait référence est en kit : il est suggéré à chacun, après avoir "fait" sa première étape qui consiste à admettre, puis à accepter les conséquences de son impuissance devant le produit (dont la première est de s'y soustraire pour aujourd'hui, puisque toute confrontation se solderait par une défaite), d'admettre qu'une puissance supérieure (à nous-même çàd à notre addiction) puisse nous rendre la raison, et de se mettre en quête de celle-ci. Elle peut se résumer au groupe de dépendants, et à l'énergie qui s'en dégage. Evidemment, ça marche mieux dans des réunions réelles que virtuelles, surtout quand le cyber-bordel jouxte la salle de réunions. Ca a rétamé certains de nos membres les plus enthousiastes.
Sur un forum SA, j'avais lu le témoignage d'un dépendant qui avait offert ses couilles à Dieu, puisqu'il n'arrivait pas à en faire bon usage. Ca peut faire sourire, mais c'est quand même marrant que face à un problème d'une profondeur telle qu'on puisse y croiser en soi des démons qui nous laissent à moitié morts et terriblement brouillés avec nous-mêmes ne puissions invoquer l'ombre de la queue d'une divinité de bas étage pour espèrer sortir la tète de l'eau, sans passer pour des fondamentalistes, non ?
Je veux dire, personne ne s'est jusqu'à présent envolé en tirant sur ses lacets. Il nous faut nous abandonner à quelque chose de plus grand que nous.
Pour répondre à John et à la question de Sofi - question que je partage moi aussi - je suggère comme idée que cette "force supérieure" n'a nullement besoin d'être celle d'un dieu, mais pourrait tout simplement être celle du groupe elle-même. Cette idée, d'ailleurs, elle n'est pas de moi du tout...
C'est le groupe qui nous tire par les lacets...
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