Dépendance sexuelle

Version complète : Un vrai blocage...
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Est-ce qu'il y a parmi vous, des co-dep qui sont en panne tres seche de desir sexuelle? Je lis souvent dans les temoignages, que la codep en demande plus que ce que son conjoint dependant peut lui en offrir. Comment on fait pour en arriver ainsi? Meme si mon coinjoint est en retablissement, en sevrage, je n'arrive pas a avoir une image positive de la sexualite dans le couple avec lui. Tres tot apres notre mariage(j'etais jeune), ses secrets(que j'ai decouvert sur le fait) m'ont boulverses. On en etait encore a se decouvrir, a experimenter(on avait suivit les regles chretiennes, rien avant le mariage, c'est ce que je croyais!). L'image que j'avais de la sexualite: la beaute, la purete, l'innocence, ce qu'on devait decouvrir a deux, tout ca, finalement c'etait de la merde, avec lui en tout cas.
J'ai vraiment de la difficulte a me donner a lui dans nos relations, j'ai encore de la difficulte a rester focuse sur le moment. Je divague avec des idees qu'il peut s'imaginer. Avec tout ce qu'il a vu depuis tant d'annees, comment peut-il avoir un reel plaisir avec moi? Je ne suis pas une de ces betes de sexe. Plus le temps passe et plus je culpabilise. Je me suis dis que d'aller consulter serait peut-etre une bonne chose pour parler de ce probleme de desir (et tout le reste qui vient avec), comment passer par dessus cette image de la sexualite qu'il a detruite(c'est mon avis).
J'aimerais tellement pouvoir vivre un epanouissement a ce niveau la. Beaucoup de travail a ete fait depuis le debut de toute cette histoire mais ce point reste encore tendu. Pour lui, beaucoup de frustration meme s'il reste patient et pour moi, beaucoup de reticence, de crainte, de peur. Peut-etre le sentiment d'avoir ete tellement blessee que de me laisser aller completement a lui(ce que j'imagine qu'il faut faire dans les relations sexuelles, pour qu'elles soient reellement epanouissantes, pardonnez mon innocence si je me trompe) me met dans une situation de trop grande vulnerabilite.
Comment vais-je y arriver?
cawo
si tu ressens le besoin d'allé consulter un psy pourquoi pas?
METTRE tes idées à plats exprimé ce que tu ressens.
ça n'est que bénefique !

du reste ce n' est pas facile mais le plus grand bien que tu puisses te faire c'est de ne pas pensé pour lui quand vous êtes à deux .
je ne sais pas si tu peux ou arrive à lui parlé de ce que tu ressens ça serais interressant de voir ce qu'il en pense.
peut être que lui aussi à peur .

courage cawo un jour à la fois . :Hello:
Oui Luciole, il faut garder le courage et surtout l'espoir!

Oui, il sait ce que ressens. Nous en avons beaucoup parle, surtout durant cette derniere annee. Depuis plus d'un an, il met beaucoup d'efforts pour son sevrage, il est alle chercher de l'aide, therapie individuelle et ensuite en couple. Il a commence a frequenter un groupe de soutien de sexolique(bien que dernierement, il y va tres peu par manque de motivation surement, ca commence d'ailleur a se faire sentir). J'ai l'impression qu'avec ces efforts, ce travail personnel qu'il fait depuis un bout de temps, il s'attend a ce que je devienne epanouie dans tous les sens du mot. Je lui explique qu'il a mis 5 ans avant d'aller chercher de l'aide et que durant ce 5 ans, notre relation s'est gravement deterioree. Je lui explique que j'ai maintenant besoin de temps pour reconstruire ce qui a ete detruit, restaurer notre relation de couple(amitie, respect, confiance). Et puis apres, j'espere que le desir(sexuel) viendra. Pour le moment, je n'en ai jamais envie. Je trouve ca vraiment dommage. Je voudrais que ce soit autrement. Il doit y avoir des trucs dans ma tete qui se sont tordus avec cette douleur des annees passees.
Meme si ca va beaucoup mieux, il reste encore des sequelles.
Ce blocage, je connais bien.Il est vrai qu'avec ces années passées avec une sexualité"ternie" par les fantômes , on en arrive même à se demander ou sont passé les sentiments.J'en suis à ce point là.
Il m'est arrivé de refuser, ce que je ne faisais pas en crise de codep à fond.J'avais cette mauvaise "façon" de penser, me disant que je devais accepter toutes ses demandes, pour qu'il aille moins sur le pc...çà n'a rien empêché du tout.D'ailleurs en réflechissant un peu, j'étais à sa merci, comme celles du net.Un clic, et Free était là!
En me remettant petit à petit, j'existe et je suis une personne.Celle qui a souffert, qui ne croyais plus, qui a perdu toute confiance en lui.Toute confiance en ce qui touche à ses dépendances, cette deuxième personne n'effleure même pas la vraie vie, il se ment à lui, l'autre.L'autre lui, a des principes, donc il est une divergeance à lui tout seul.
Faut du temps, je pense, faut aussi qu'il s'adapte à notre nous.
Tu as passé 5 ans en "berne" je pense qu'on ne peut pas se redonner complètement avec envie rapidement. :trefle:
Bonjour,
Je suis une nouvelle co-dépendente et c'est mon premier message.
Moi aussi j'ai déjà eu envie de lui refuser des relations sexuelles pour le "punir" et pour lui faire comprendre l'effet de son comportement sur ma santé mentale.
Mais je me dis que ça ne ferait qu'empirer ses visites de sites pornos.

Tu as pu toi-même constater, que cela n'a rien changé à son comportement et que tu te fatigues pour rien.
Et je sais que c'est très vexant.

Je pense que consulter un psy et venir régulièrement sur ce forum peut t'apporter de l'aide surtout que si le sevrage peut-être si long d'après ce que j'ai lu, la perte de patience peut se faire sentir.
Bonjour,
Je rajoute mon grain de sel. De mon côté bien que je ne manque pas de désir (ça c'est vraiment pas mon problème!), je réalise que j'ai de la difficulté à lui faire plaisir et que je focusse d'avantage sur MON désir, mon plaisir depuis que je sais (à propos de sa dépendance). Je suis plus exigeante quoi! Maintenant quand on fait l'amour pis soudain j'ai comme une "pause", une panique ("à quoi y penses?") j'arrête. J'EXIGE maintenant que je m'amuse toujours quand on fait l'amour sinon je préfère rien du tout.
Aussi, je me demandais: mon copain dit qu'il n'a jamais pensé à autre chose qu'à moi lorsqu'on fait l'amour. Bien que je sois consciente que la porno est dû lui polluer l'esprit quand même dans sa façon de faire l'amour, de ses atentes etc., je le crois quand même qu'il n'est jamais imaginé quelqu'un d'autre que moi lorsque nous sommes dans notre lit. Y en a-t-il parmi vous qui se sont faits dire cela par leur copain, que la division est très nette entre sa porno-dépendence et ce qui ce qui se passe dans son lit avec vous? Mon chum dit qu'il avait parfois l'impression de vivre deux vies.
Dans le forum d'Orroz, il y a quelqu'un (Jozefa je crois) qui a écrit que lorsque la personne est dans un moment de pornodépendence elle est dans "une parenthèse intellectuelle et éthique". Moi cette phrase-là, elle m'a sauvé le surlendemain de son annonce (de sa porno-dépendence). Mon chum était toujours le même que j'avais connu: son amour était vrai, nos relations sexuelles aussi, l'homme intelligent, moral, qui partage mes valeurs féministes aussi. Seulement, il y avait cette "parenthèse intellectuelle et éthique", sa porno-dépendence, qui ne se mesurait donc pas dans ses valeurs, son sens moral habituel...
Il y a donc l'homme que j'aime, et sa porno-dépendence bien que faisant aussi parti de lui depuis longtemps, serait plutôt comme un gros bouton plein de pus qui lui aurait poussé (sur le pénis j'imagine :lol: ): oui il vit avec depuis longtemps ce maudit bouton, mais on va le traiter, il va guérir.
Ciao mes belles!
Marion
Fidelity,
Je ne suis pas certaine que tu m'aies bien compris. Peux-etre me suis-je mal exprimee. Ce n'est pas une question d'avoir envie de le punir(en lui refusant les relations sexuelles), c'est reellement un blocage face a sa dependance(un genre de repugnance par rapport a ses actes: visionnage de filmsxxx,images, masturbation...). J'ai du mal a imaginer mon homme en train de se delecter d'images ou la femme se rabaisse a un tel point(vulgaire exploitation). De plus, j'imagine qu'il est possible de tomber bien plus souvent qu'a l'occasion sur des mineures(qui ont l'air plus veilles). On parle donc de criminalite. L'ignorance ne pardonne pas.
Tout ca, fait que bien souvent, je n'ai juste pas le gout d'aller intimement vers lui. C'est plus fort que moi.
Marion,
Je comprends quand tu parles de focuser sur son propre plaisir. Dans mon cas, j'ai du mal a y prendre plaisir. Alors c'est difficile de faire l'acte en pensant a soi si on n'eprouve peu de plaisir. J'ai longtemps associe mon blocage uniquement a cette situation de dependance(d'ordre sexuel) qu'on vit dans notre couple. Avec le temps et son sevrage, je dois admettre(c'est difficile!) que ca doit etre plus que seulement ca. Allez rencontrer une sexolgue me ferait surement du bien pour remettre de l'ordre et trouver ne serait-ce que l'appetit sexuel. Une fois que le desir vient, faire un gros deblocage avec les autres etapes qui suivent.

Quand tu dis:
Maintenant quand on fait l'amour pis soudain j'ai comme une "pause", une panique ("à quoi y penses?") j'arrête.
Ah oui, ca m'est arrive! Ca finissait souvent mal et en discussions inutiles!
Et pour repondre a ta question, je crois que mon homme peut vraiment dissocier la porno-dependance et nous au lit. Meme si parfois j'ai des inquietudes a ce niveau. Il me rassure.
Alors...
Avec le temps, je réalise que c'est plus complexe qu'à première vue. Qu'il ait admis sa pornodépendence (même si je préfère penser son ancienne pornodépendence, 2 mois c'est suffisant pour parler au passé?) l'a placé dans un état de vulnérabilité face à moi. Comme il me ledisait il y a quelques jours alors que je lui demandais comment il vivait ça de n'avoir plus de secrets pour moi, il me fait confiance que je n'irai pas raconter ça à tout le monde, car je me ferai mal autant qu'à lui... Bon, ça suffit les parenthèses!!!
Sa pornodépendene me l'a rendu vulnérable, fragile, un être humain (même si d'un autre côté il me l'a aussi rendu monstre en partie!). Comme il est maintenant vulnérable, je peux moi aussi l'être: je peux avouer ne pas tout savoir sur la sexualité, sur la mienne, sur la sienne, sur ce qui nous fait plaisir. Alors qu'avant je me sentais inférieure en connaissance de la sexualité, maintenant je considère que mon peu de connaissances est mieux que la connaissance polluée qu'il peut avoir! :roule:
Enfin je sais pas si ça t'aide Cawo. Moi aussi j'ai dû reconnaître ma part de mon "problème", non mon malaise sexuel. Enfin, j'arrête d'écrire.
Marion
URLs de référence