Dépendance sexuelle

Version complète : En finir avec notre dépendance à la dépendance d’autrui
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Y’a plein de questions à se poser.
Quelles sont nos chances d’être un jour bien ensemble ?
Notre couple peut-il tenir les promesses de ses débuts ?
Faut-il abandonner tout ce à quoi on croyait et se satisfaire d’une relation médiocre ?
Ai-je besoin de lui ou ai-je besoin de quelqu’un ?
Ai-je besoin de quelqu’un ou pourrais-je vivre seule ?
N’est-ce pas moi que je trahis en m’accommodant de ce que je déteste en lui ?
Et si ça devait ne jamais finir, cette addiction, est-ce par amour ou par paresse que je resterais avec lui ?

Je me lance. Il était une fois...

Je suis partie, parce que :
Nous étions sur une mauvaise lancée et rien ne pouvait plus rompre cette spirale vers le désastre.
Les promesses de nos débuts, on ne savait même plus à quoi ça pouvait bien ressembler.
Une relation médiocre, pourquoi pas, mais au profit de quoi ? On devient petit, mesquin, soupçonneux, sinistre ; Ca a des conséquences sur toutes nos autres relations car on n’est obnubilé par une chose, Sa dépendance. Lui, et Sa dépendance. C’est bien ça, la co-dépendance.
Je croyais avoir besoin de lui. J’appelais ça : Ne pas pouvoir vivre sans lui. Je croyais que c’était ça, l’amour.
En fait je n’avais jamais vécu seule aussi je ne pouvais pas savoir. Lui, ou n’importe qui d’autre ? Vu ce que nous étions devenus, n’importe qui n’aurait pas été pire !
Oh oui, je me trahissais, je trahissais surtout la femme, en moi. En acceptant son regard sur les femmes, je me sentais avilie, sale.
Je serais restée par lâcheté, par paresse et par manque d’imagination.
Sûr que ça n’a pas été facile, cette séparation. Des mois cloîtrée, à vivre dans le noir, à ne plus écouter un morceau de musique, à ne plus allumer la télé.
Je me suis retrouvée seule avec moi-même, et petit à petit, je me suis vue par mes propres yeux et non plus par le regard d’un autre. Je n’étais pas si mal que ça, finalement !
Au moins, j’avais gagné la paix. Il m’a fallu faire le vide, totalement, pour me reconstruire. J’ai repris confiance en moi, je suis sortie de mon ermitage, j’ai commencé à sourire, puis à rire. Il m’était complètement sorti de l’esprit.

Si j’étais encore co-dépendante ? Sans mise à l’épreuve, je ne pouvais pas le savoir.

C’est quand notre histoire a redémarré, après ces années de séparation, que j’ai vu à quel point tout était changé. Je savais que je n’avais pas BESOIN de lui. Et je suis sûre que c’est pourquoi nous sommes heureux de nous retrouver. Quand il n’est pas là, je ne me pose aucune question sur ce à quoi il passe son temps, et je me consacre à ce que moi, j’ai à faire. Quand nous sommes ensemble, ben, nous sommes ensemble, et c’est vraiment bien. Quand ça m’arrive de ressentir le moindre malaise, je vais faire un tour ou je rentre chez moi ; Instantanément, je passe à autre chose, je ne ressasse plus jamais.

Si l’on en croit Orroz, il faut 18 mois au moins pour sortir de la dépendance. C’est pareil pour la co-dépendance. Il m’en a fallu deux fois plus, après séparation et divorce, et ça n’a pas été sans mal. Au début, j’ai appliqué la méthode Coué en fredonnant le ‘Je survivrai’ de Gloria Gaynor (je vous entends rigoler). Maintenant, je sais que c’est derrière moi. J’ai survécu, à présent, je vis. Et je vous assure que l’éventualité de retomber là-dedans, je ne l’envisage même pas, ce n’est plus moi, ce n’est pas moi.

Je ne souhaite à personne d’avoir à en passer par une séparation, un divorce. Ca risque d'être définitif et on peut alors regretter un tel gâchis. Il y a sans doute d’autres voies que celle à laquelle notre couple a été contraint. Pour nous, c’était bien une question de vie ou de mort.
A vous toutes, à vous tous, je souhaite de trouver bonheur et sérénité. Mais pour cela, il faut savoir qui vous êtes, ce que vous voulez, ce que vous attendez de la vie... Choisir, et prendre le temps d’écouter votre conscience.
Bonjour Jozefa.

Et merci pour ton témoignage, qui va éclairer de nombreuses lectrices, j'en suis sûr.

Personnellement, ce sont les co-dépendantes que j'ai pu recontrer sur ce site, sur celui d'Orroz et surtout celui de doctissimo (j'ai commencé par là en fait) qui m'ont fait "prendre conscience".

Compassion à la lecture de ces témoignages de femmes qui ne cessent de se taper la tête contre un mur :mur: avec leur mari incapable d'accepter leur état.
Souffrance, immense souffrance de savoir que ma femme pourra(it) ressentir cela un jour. L'impulsion initiale est née de là. Et l'énergie cinétique acquise depuis est uniquement due à ce choc salvateur...

J'espère jamais en arriver à une séparation. Elle est ce que j'ai de plus précieux, avec mes enfants. Mais je ne crois pas qu'elle soit co-dépendante, car elle ne sait rien de mes (anciens) agissements sexuels. Je faisais tout au boulot, y compris la consultation de messageries roses par téléphone (mon plus grand vice).
Mais peut-être l'est-elle en fait ? A l'insu de mon plein gré ? Comment savoir ?
C'est une question qui commence à me travailler, alors que je commence à voir plus clair dans ma dépendance. Même si je préfère encore exploiter l'énergie cinétique initiale et envisager une refonte de moi-même (de nous ?) quand j'aurais plus confiance en ma capacité à aligner les jours d'abstinence.

A bientôt, Nicolas (21 jours).
On est co-dépendante bien avant de savoir que notre compagnon est dépendant.
On grossit, parce qu’on a l’impression d’être, de toutes façons, transparente. On croit qu’il en voit une autre jusqu’à faire une scène, et il nous renvoie à notre ‘jalousie maladie’ puisqu’il ne va pas en voir une autre ; D’ailleurs où en trouverait-il le temps lui qui a tant à faire au boulot et même sur son ordi quand il rentre (il ne lui vient pas à l’idée que les milliers d’autres qu’il ‘voit’ ont sans doute une influence quant à la modification de ses relations de couple).
Oui, comme le M. Jourdain faisant de la prose sans le savoir, on est co-dépendante sans le savoir.
Après, on est co-dépendante en s’en doutant. Le jour où on a le courage de sortir du sable sa petite tête d’autruche, on lui pose des questions. Oh, que ça l’ennuie toutes ces questions ! Puisqu’il faut bien en avoir le cœur net, on cherche des indices et en on trouve. Il commence par dire qu’il n’a aucune idée de comment c’est arrivé là, cette cassette, ce Cd, ce raccourci sur le PC. Y’aurait pas un copain, tu sais, celui qui a passé une semaine chez nous, le mois dernier ? On se laisse un peu berner, on aimerait tant le croire ! Mais ça commence à nous hanter, cette question toujours sans réponse. C’est là qu’il fait un lapsus, qu’il laisse traîner un truc, à croire qu’il le fait exprès. On trouve qu’il fait fort, là, et que s’il en est là c’est peut-être qu’il oublie tout, qu’il est accro. Moi accro ? Sûrement pas ! C’est juste un passe-temps ! On veut des preuves. Facile, qu’il dit ! Mais pourquoi il est devenu si agressif ? Pourquoi il fuit tout le temps mon regard ? Jusqu’au jour où on découvre qu’il a remis ça, en fait il n’a jamais arrêté, sauf qu’il a réduit un peu quand ça risquait de trop se voir. D’où l’agressivité, la dose n’y était pas. On répond à son agressivité par de l’agressivité, à sa dépression par de la dépression, et la boucle est bouclée.
Voilà comment ça commence. Bouclée, la boucle ? Non, à la moindre ouverture, c’est la spirale infernale et c’est sans fin.
Ensuite, c’est une longue histoire.

Après, bien après, ben on retrouve la ligne… et la confiance.

Je crois qu’on sait toujours tout. Je vais citer de mémoire :
Celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre constate que les mortels ne peuvent cacher aucun secret. Celui dont les lèvres se taisent bavarde avec le bout de ses doigts. (Freud).
Oui, je confirme ce que Jozefa dit ! On peut s'imaginer que la co-dépendante ne voit rien, mais c'est faux ! Elle voit pleins de petites choses, mais comme elle nous aime et nous fait confiance bah elle s'imagine sans doute qu'elle à des visions.

Mais nous on est tellement devenu des drogués que même avec tous les efforts du monde on continue en se disant que l'on fera encore plus attention qu'avant. Mais sincèrement supprimer les historiques et la corbeille, trois, quatre fois par jour... bah forcément un jour on oublie de le faire.

A+
saisissant, poignant, çà remue, car tellement vrai tout çà.
Se poser les bonnes questions, oui, je me les pose depuis un moment, à me dire, mais pourquoi je reste engluée, alors que vivre seule , je devrais que mieux me porter.
Mais, mais...on en est toujours au même point.
On se nourrit l'un l'autre, et je me dis que c'est une relation destructive que je vis, nous deux 5 ans, lui et ses dépendances, plus de 20 ans, et moi j'arrive là dedans, bien sûr que j'étais une co-dépendante en puissance, pourquoi même ne nous sommes pas croisés, car" complémentaires" une sauveuse, avec un sinistré.
C'était écrit je pense,
Le cours des choses peut changer si ( pourtant je l'ai déjà pensé) je pense reellement que nous ne pourrons pas nous en sortir, que çà devient une question de vie ou de mort.
Je cogite tellement, mais je pensais en être sortie de cette codep, et pourtant, dès qu'il y a nauffrage de sa part, je sombre avec.
Des fois, je pense même à une prise d'otage, une sequestration de mon esprit, preuve, il a été mal de chez mal, car je lui ai mis ses preuves sous le nez, il m'a fait du chantage affectif, si je ne m'abuse?
Dixtit lui,
je veux juste mourir( pourquoi n'a t il pas choisi de vivre la tête haute)
je ne peux plus VOUS affronter en face( j'ai fait des connerires, mais c'est de ma faute si peut être mes filles ont entendu j'aurais du encore me taire)
Quand le lui ai dit ok, pars , je pense que c'est mieux
Il est revenu me dire : je fais une grève de la faim.
Bon , la dépendance prend le dessus sur l'orgueil apparemment, mais sur tout aussi, même sur tout ce qu'il me dit.
Je pensais avoir à faire à un dépendant "soft" mais je sens depuis longtemps que je suis tombée sur un dépendant dur de chez dur.
Alors je ne sais pas si j'aurais les capacités à continuer , déjà 2 depress à mon acquis, celle ci n'est pas terminée car, j'e ai eu marre de prendre un traitement, me disant mais merde, lui, il change rien, et moi, je bouffe des trucs pour me donner faussement cet air agrèable, et je ne me sens pas mieux avec tout çà? Donc j'ai tout envoyé balader, et j'ai de suite foncé à fond dans ma co-dep, comme quoi, mais au moins, j'ai avancé car c'est bien la première fois que j'ai mis autant les pieds "dans le plat" y a pas de raison, non, y a pas de raison.Marre aussi de ne plus rien faire à deux, car j'en ai eu ras le bol, de le voir s'evader dans un regard perdu dans ses obssessions de sexe, et quand il regarde les vraies à l'extérieur, il ne voit qu'en elles, que sexe et resexe, et de me dire, je ne peux pas m'empecher de regarder les chaussures, et le reste après! faut être trop tarte pour revouloir sortir entre nous, je me suis tellement sentie larguée.
Alors bon, tout çà faut qu'il le lise, je ne resignerai pas pour 5 ans encore, et dans mon cas, je n'ai non plus jamais vécu seule, mais, n'avoir qu'à penser à soi, à ce qu'on a NOUS à entreprendre, se faire plaisir, sans arrière pensée, çà doit être tout de même pas mal.
De tout çà, de mon retour parmi des personnes comme moi, de relire les discut de dépendants, de ceux qui se soignent, ces trois jours passés, j'ai déjà pris les coordonnées d'un thérapeute spécialisé en tcc, je prends un rdv pour moi, je lui demande d'en prendre un pour lui, je pense que ce futur très proche, va être le point décisif de ma vie.
:mur:
Bonjour,

Merci beaucoup Jozefa, Pimin et free pour votre éclairage ! Je vais bientôt aborder le sujet avec mon épouse, dès que sentirai assez raffermi par rapport à mon addiction. Ma lutte se passe bien pour l'instant,j'ai peur qu'en lui en parlant de suite je ne rechute.

Enfin, à défaut de pouvoir faire mieux, je t'offre tout mon soutien, free, pour les jours prochains qui s'annoncent difficiles.

A bientôt, Nicolas (22 jours).
et moi merci à tous, même à ceux qui témoignent, sans forcément s'adresser à moi, j'apprends tous les jours, de là en apprennant, je comprends mieux, et j'avance déjà juste pour moi.
Moi j'ai la tête en choucroute je vous lis et vous relis et je suis tétaniser je fais du surplace et j'en souffre beaucoup .
Je ne sais communiquer j'y arrive pas malgré tout vos conseils suis bloqué ce qui quelques part arrange bien mon dépendant de mari.
Nous souffrons je pense tout les deux de ce malaise.
Et oui luciole elle est comme ça très forte pour encourager les autres et être en admiration devant leurs progrès.
Mais pour elle "ZERO".
Bonjour Luciole.

Juste une question : as-tu envisagé de faire une thérapie de couple avec ton mari. Si tu n'arrives pas à débloqure sa parole, un spécialiste pourra peut-être le faire ?

A bientôt, et bon courage, Nicolas (24 jours).
bien avant que je découvre se problème nous avions tout les deux des problèmes de communication et encore maintenant.
mais crois moi bien ce n'est pas seulement lui mais moi aussi je ne sais pas communiquer.
les psys c'est pour les fous il y à des années qu'il a été invité à un rdv chez un psy qui me suivait et bien nada rien il à mis le courrier à la poubelle.(je l'ai récupéré)
Un jour il m'a dit de quoi tu te plains tu n'es jamais contente t'as le cul dans le beurre!
Si j'avais le "cul" dans le beurre je devrais être hydratée d'amour , non?
en attendant j'ai souvent soif!!!!
Si ta femme te demandais d'aller voir un psy pour que votre couple et de meilleur chance de reprendre , tu irais toi.
tu te sentirais peut être attaqué dans ton orgueil de mal .
moi j'ai rendz vous vendredi chez une psy-sexologue ça fait trois semaine qu'elle me demande d'invité mon mari.
j'ai toujours pas oser en parler avec lui.
génial! désolée je suis en colère contre moi même!

ce qui ne dois pas m'empécher de te félicité bravo pour tes 24 jours c'est magnifique.
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