Dépendance sexuelle

Version complète : Parcours bb84m
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Bonjour à tous et à toutes,J'ai 29 ans et aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire, aujoud'hui, je souffre réellement, je n'ai jamais été jusqu'à aujourd'hui dans une telle détresse, dans une telle descente aux enfers avec moi même...J'ai pris conscience de ma dépendance au porno et au sexe il y a plus d'un an en tombant sur le site de orroz...J'ai bien tenté de me sevrer mais en vain, et pire encore, aujourd'hui je me dégoûte... Pour retracer un peu les choses, j'ai été initié au sexe très jeune, entre 7 et 10 ans par mon frère. Il me demandait de lui faire des fellations et le faisait également, et ce, à plusieurs reprises  pendant quelques années. Bref, j'ai bien l'impression que depuis ce temps là, ma sexualité a été perturbé, j'ai du coup pratiqué la masturbation depuis cette époque, donc très jeune, très régulièrement. J'étais toujours à l'affut des revues porno qui pouvaient traîner dans les grandes surfaces ou ailleurs. Dès que j'en avais l'occasion, je tentais de visionner le film érotique de M6, en résumé, je cherchais à alimenter mes pulsions et mon désir de sexe dès que je le pouvais. J'ai également eu des relations du même type qu'avec mon frère étant jeune avec deux autres garçons.  Pourtant je ne m'estime pas gay car j'aime trop les femmes pour cela mais le sexe , la compulsion me fait perdre la tête.Depuis que j'ai accès à internet, depuis environ l'âge de 18 ans, j'ai pu visionner du porno, je ne me rendais pas compte que plus ça allait et plus j'en visionnais et plus j'en voulais...Jusqu'au jour où je suis également tombé sur une vidéo pédophile, au début, je n'avais pas compris mais j'ai été réellement choqué. Par la suite, lors de mes périodes de compulsion, je suis allé en recherche des ces vidéos, toujours en quête de "vouloir en voir plus" tel un animal affamé... Et cela pour presque toutes les catégories de porno auxquelles nous pouvons avoir accès. Par exemple, mature ou vieilles, j'ai beaucoup visionné de ces vidéos, du trash au plus trash, du glauque au plus glauque, etc.. Je ne me rendais pas bien compte à l'époque de la gravité de ces actes et des conséquences que cela pouvait avoir, surtout par rapport aux vidéos pédophiles. Aujourd'hui je me dégoûte car d'avoir pu voir ce type de chose me fait vomir et surtout m'effraie au plus haut point.Depuis quelques semaines, je consulte un psychanalyste car je veux réellement changer, je veux en finir avec tout ça, je veux avoir une vie saine et connaître le bonheur. J'ai envie de remettre à plat ma vie. Je sens que ça m'aide à parler de certaines choses mais j'ai l'impression que ça ne va pas assez vite, j'ai réellement besoin d'aide. Lors de mes périodes de sevrage, j'ai l'impression que tout est possible, j'ai l'impression de voir le bout du tunnel. Mon record doit être de 2 ou 3 semaines, très peu... Mais lors de rechutes, souvent dues à une déception, notamment une fille qui me rejette, je compulse à mort, je crake. Plus mon sevrage est grand, plus loin je vais dans la rechute. Et là, il y a peu de temps, je me suis également mis à regarder des vidéos gay ou transexuelles, chose que je n'avais jamais visionné auparavant. J'ai failli également aller au prostituées. J'ai eu très récemment un rapport sexuel non abouti mais il y a eu fellation avec un ami. En gros, ma compulsion me fait passer à l'acte.Résultat, je me dégoûte maintenant, de plus, je ne pense pas être attiré par les hommes car, le fait d'embrasser ou de toucher un corps d'homme me dégoûte. Mais vraisemblablement, le sexe m'attire, j'ai également eu l'envie de me faire pénétrer, mais j'ai eu mal et ça m'a refroidi de suite en plus d'être dégouté.Je suis désolé par mes propos crus, mais cela m'obsède désormais, je déprime vraiment et mes pulsions ne m'ont jamais poussé à aller aussi loin...  Pourquoi dois-je m'exciter de tout et de n'importe quoi, j'ai l'impression que je m'en sortirai jamais... et surtout d'avoir traversé un point de non retour... Je souhaiterais retrouver une sexualité normale et rééquilibrer mes pulsions. Ma libido est parfois très forte, je regardes toutes les nanas et m'excite n'importe comment...Je suis perdu. Merci à ceux qui l'ont fait de m'avoir lu en entier.
Je t'ai lue et la gorge serré.j'ai Bcp de péne pour toi.je perçoive ta souffrance .je te dis bravo d'avoir pris conscience de ta dépendance , et c'est déjà énorme pour toi même. Il faux te faire aider absolument et par  tous moyen . Tu arrivera progressivement comme tous ceux qui témoigne ici. Ils vont t' aider vont te guider, ne lâche pas. Ça va aller.te souhaite bon courage et n' hésite pas de nous en parler ton parcours .les mots crue .....? on en prononce tous ici. La situation est crue en elle même . Ne t' inquiète pas pour ça.
Christophe chantait "Je lui dirai les mots crus, les mots qu'on dit avec le Q..."si ça ne fait pas rire, ça ne fait pas pleurer non plus, enfin j'espère...Il faut dédramatiser, bb84m. Bien sûr que tu vas t'en sortir, parce que c'est un enfer, et qu'une fois qu'on a mis un pied dehors, on se demande comment on a été assez bête pour s'y laisser enfer-mer.Tu en as parlé à ton psy ? 
J'en ai parlé hier à mon psy, je pense d'ailleurs que depuis cet instant, il prend la chose plus au sérieux.En tout cas, il a senti à quel point j'étais mal.Mais il est difficile de dédramatiser une situation qui est plutôt dramatique en mon sens. De plus, je ne cherche pas à me faire plaindre mais je partage comme vous tous, mon expérience, mon parcours, mon ressenti...J'ai lu que les dépendants restent fragile toute leur vie, comment lutter toute une vie contre ça tout en espérant être heureux, être avec quelqu'un ? Sans que certaines angoisses, certaines obsessions ne reviennent nous hanter.

Merci à vous tout de même car on se sent moins seul en se livrant et c'est déjà bien apaisant.

Le drame, c'est quand même nous qui l'alimentons, à partir des défauts d'appréciation de notre archéocortex, qui confond l'image de la chose et la chose elle-même, et qui n'est pas fichu de renifler l'arnaque. Je te renvoie au site d'Orroz sur ce sujet dont l'actualité ne se dément pas.N'oublie pas que pour que ton sevrage "marche" sur le long terme, il faut qu'il devienne joyeux, sinon on retombe un peu sur l'histoire du renoncement vu par Anthony de Mello : "Lorsqu'on veut renoncer à quelque chose, on lui reste attaché pour toujours. Tant que nous luttons contre une chose, nous lui donnons plein pouvoir sur nous-mêmes, autant de pouvoir que celui qu'on utilise pour lutter contre elle. Le seul moyen de s'en défaire n'est pas d'y renoncer mais de voir clairement cette chose. Si vous arrivez à connaitre sa valeur réelle, elle se détachera tout simplement d'elle-même. Mais si vous ne comprenez pas cela, si vous restez hypnotisé par cette chose au point de croire qu'il n'y a pas de bonheur sans elle, vous resterez son prisonnier (...) Ce que je veux dire c'est que vous devez "accueillir" vos démons car lorsque vous luttez contre eux vous leur donnez plein pouvoir sur vous-même. Si vous comprenez, autrement dit si vous vous réveillez, vous perdrez tout simplement le désir de ces choses"...Il s'agit donc de cultiver d'autres projets que de s'exploser la biroute ou d'y renoncer. C'est en lâchant le morceau qu'on finit par l'emporter, formulation paradoxale qui recouvre une réalité qui ne l'est pas.Pas de filtre.Pas de contrôle parental.Juste le souvenir de la terrible raclée infligée par la compulsion, et le désir, qui croît avec la persévérance, de ne pas y retourner. « Je mérite mieux que de nager dans le caniveau à contre courant. »
Ca marche !Bon courage.
Je suis de tout coeur avec toi. Je suis exactement dans le même état si ce n'est que je ne suis pas passé à l'acte encore mais je vis dans les même fantasmes trompeurs….
Citation : John Warsen a écrit:"Lorsqu'on veut renoncer à quelque chose, on lui reste attaché pour toujours. Tant que nous luttons contre une chose, nous lui donnons plein pouvoir sur nous-mêmes, autant de pouvoir que celui qu'on utilise pour lutter contre elle. Le seul moyen de s'en défaire n'est pas d'y renoncer mais de voir clairement cette chose. Si vous arrivez à connaitre sa valeur réelle, elle se détachera tout simplement d'elle-même. Mais si vous ne comprenez pas cela, si vous restez hypnotisé par cette chose au point de croire qu'il n'y a pas de bonheur sans elle, vous resterez son prisonnier (...) Ce que je veux dire c'est que vous devez "accueillir" vos démons car lorsque vous luttez contre eux vous leur donnez plein pouvoir sur vous-même. Si vous comprenez, autrement dit si vous vous réveillez, vous perdrez tout simplement le désir de ces choses"...
 Salut, Je comprends bien ce que tu dis John quand tu parles de ne pas lutter contre nos démons mais de les accueillir... Mais concrètement, qu'est ce que cela veut dire ?Et comment y parvenir ? Car nous luttons bien contre notre addiction ? Cette addiction nous ronge petit à petit, elle est plus forte que nous à certains moments...Si nous devons lâcher prise et accueillir nos démons comme tu le suggère, n'allons-nous pas nous faire dévorer ? n'allons-nous pas être submergé ? Comment arriver à se détacher de ce qui nous bouffe depuis tant d'années ?

Je ne saisis pas bien...

 

Citation :Pas de filtre.Pas de contrôle parental
Peut-être...Peut-être....Mais pas avant de très nombreux mois de sevrage...Pas avant la (re)mise en place d'un équilibre de vie. Pas avant d'avoir (re)trouvé son chemin de manière stabilisée. Avant...ça me paraît dangereux pour beaucoup de monde tout de même. 
bb84m : le démon, ce n'est pas la famapoual tapie dans l'ordi, ou sur le trottoir d'en face, c'est l'avidité et la dépendance affective. Lâche ta souris, Prends ta pelle et creuse !Y'a beaucoup chez orroz, c'est assez synthétique.thump : oui, bien sûr, au début je filais mon modem à ma femme quand elle partait bosser et que je restais à la maison.Et je ne fais pas de « ma » solution « la » solution.
Je ne verrai pas tellement les choses comme accueillir les démons, mais plutôt de les dompter. Je sais que ça fait longtemps que je ne suis plus venu. Mais, je me rends de plus en plus compte que la dépendance n'est pas le  problème, mais que d'autres choses rentrent en jeu : des phobies, un manque de confiance, d'assurance, un manque de volonté pour entreprendre...Je sais bien que dit ainsi ça n'aide pas trop... Pour prendre conscience des soucis, un soir j'ai écrit et j'ai pensé aux noms d'actrices pornos que je connaissais. Il y en a sans te mentir environ 70... Lorsque j'ai vu cela, je crois que j'ai quand même pris conscience que j'étais "malade". Du coup, ça m'a donné un coup de pouce pour me "soigner", car c'est tout de même une souffrance qui est présente. Pratiquer du sport : comme de la musculation, de la course et de la natation ; m'aide bien à me sentir mieux, à adopter une nouvelle hygiène de vie. J'inclus de plus en plus de la méditation, il m'arrive également de me reposer plus. Je ne sais pas si d'autres peuvent témoigner, mais il m'arrive d'avoir envie de compulser, parfois je me pose et fais une sieste et ça va beaucoup mieux ensuite.  D'ailleurs je voulais intervenir sur quelque chose, tu dis que tu peux compulser plus quand une femme te rejette. Ton témoignage me rappelle ce qui m'est arrivé... Comme si lorsque je drague une femme, ça doit absolument fonctionner, elle doit forcément être avec moi. Je suis passé par là, mais désormais ça va mieux. C'est dur à comprendre, mais petit à petit tu dois accepter qu'une femme ne puisse pas t'aimer, ou vouloir être avec toi. C'est ainsi que sont les choses, parfois le courant passe très vite avec des gens, parfois non. Ce n'est pas pour autant que tu ne trouveras personne, sort (seul ou avec des amis/amies), explore, parle à des gens que tu ne connais pas, puis tu découvriras d'autres aspects insoupçonnés.   En tout cas, je te souhaite de toujours poursuivre dans cette voie et de trouver le truc qui cloche. D'autres forums sur la spiritualité, la psychologie, et d'autres hobbies peuvent t'aider. A mon avis, il ne faut pas rester que dans l'optique de l'addiction pour en sortir. Bon vent.
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