Dépendance sexuelle

Version complète : Mon sevrage et ma dépression
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Bonjour, J'ai 42 ans et je suis dépendant à la pornographie depuis ma jeunesse.  Aujourd'hui, j'essaie de rester sobre depuis quelques mois avec des rechutes de temps à autres mais malheureusement, cela me force à me confronter, de constater qui je suis et du mal que j'ai fait subir à la mère de mes enfants avec laquelle j'ai passé 14 ans de ma vie. Toutes les années que j'ai vécu avec elle, j'ai consommé de la pornographie à l'extrême, chez moi, au bureau où je pouvais passer toutes mes journées à naviguer sur le web et à télécharger du matériel à ne plus savoir quoi en faire... pathétique... Je n'ai jamais perdu d'emploi à cause de ma dépendance et pourtant dieu sait comment j'ai pu mettre ma carrière en jeu pendant toutes ces années. Faut croire que j'avais un ange-gardien. J'ai joué aussi avec le feu avec ma femme et maintenant, j'en paie le prix.  Aujourd'hui, je suis divorcé, je souffre de solitude, je suis incapable de m'occuper de moi, de mes enfants, de travailler, de ne pas pleurer quotidiennement, de ne pas avoir d'idées noires, je manque d'appétit... bref, je suis en dépression majeure. Je constate que ma vie à été un échec, tant sur le plan sentimentale que sur le plan professionnelle. J'ai perdu ma virginité à 25 ans parce que j'étais un timide maladif à l'époque et je comblais mes besoins affectifs avec la masturbation excessive. J'étais victime d'intimidation avec mes soi-disants amis, mes 3 grands frères, à l'école et par conséquence, je me refermais sur moi-même tellement j'étais effrayé de sortir de ma chambre et d'aller à  l'école.  Je ne sais plus quel est le buit de ma vie, de la vie tout court. J'ai perdu espoir et parfois, je pense que la meilleure façon de régler ma souffrance, c'est de quitter ce monde mais mes enfants me font hésiter de passer à l'acte.Je ne sais plus quoi faire pour m'en sortir malgré que je suis sobre depuis 10 jours maintenant. Il m'est énormément difficile de vivre avec moi-même puisque je ne consomme plus ma drogue pour oublier mes angoisses, mes peurs et ma dépression.  Que dois-je faire pour retrouver la joie de vivre que je n'ai jamais eu pratiquement? Je n'en sais rien... Merci pour vos réponses...
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C'est un passage sombre que tu vis, et apparemment il est difficile de faire plus sombre. Je ne sais pas si ça peut t'aider beaucoup : je suis passé par là et je suis encore vivant, en bonne santé, libre, sous un ciel plus serein, débarrassé de beaucoup des choses qui m'encombraient et m'empêchaient de vivre… Tout seul peut-être mais peinard, comme disait Ferré… « avec le temps va tout s'en va »…  et la situation que tu vis en ce moment s'en ira aussi. Du moins les impressions horribles que tu ressens aujourd'hui ne dureront pas. Tu réaménageras ta vie, rencontreras de nouvelles personnes, etc. Ce ne sera pas le bonheur que tu avais imaginé au début, mais qui peut se vanter de contrôler sa vie de A à Z, et de prétendre que tout se déroule selon ses plans ?

Citation : GoodFellasOne a écrit:

 Je ne sais plus quel est le buit de ma vie, de la vie tout court. J'ai perdu espoir et parfois, je pense que la meilleure façon de régler ma souffrance, c'est de quitter ce monde mais mes enfants me font hésiter de passer à l'acte.

On vit toujours pour ses enfants, c'est normal, et si on les voit moins, on sait que pour eux, même divorcé on doit se battre, s'en tirer et remonter la pente, pour qu'ils ne soient pas affligés par la honte de leur père, pour pouvoir continuer à les aider malgré la distance, j'ai connu tout ça.

La souffrance extrême a ceci de positif qu'elle nous fiche un bon coup de pied au cul pour essayer de trouver dans la vie de vraies valeurs, quelque chose de stable sur laquelle se fonder quand on est rescapé de l'effondrement de sa vie familiale ou professionnelle. 

Rien en ce monde ne dure, c'est pourquoi, le bouddha disait que la réalisation de l'impermanence de toute chose est le début de la sagesse. Jésus disait aussi qu'il ne faut pas bâtir sa maison sur le sable mais sur du rocher. La famille c'est comme le sable, on ne peut s'appuyer dessus pour ne pas sombrer, elle n'est pas faite pour nous soutenir, c'est le contraire : elle compte sur notre force pour se soutenir elle, alors seulement en retour elle nous aidera. Si nous n'avons pas cette force et que nous fuyons notre rôle, la famille ne peut pas vivre et elle disparaît. Il faut découvrir le rocher, c'est-à-dire la partie de soi authentique, positive, solide sur laquelle se fonder.

Divorcé, ce fondement est tout aussi indispensable pour pouvoir vivre seul.

Si on a bien compris cela, on peut se retrousser les manches et se dire : je m'en sortirais parce que je sais où creuser, je sais quoi faire et où aller. Ça sera peut-être long mais j'y arriverai un jour.

On ne peut pas réellement retrouver quelque chose que l'on n'a jamais eu pratiquement, mais on peut le découvrir comme quelque chose de nouveau en essayant de comprendre tout d'abord ce qui a empêché cela, ensuite seulement on peut découvrir la paix et la joie cachée en soi et qui est le trésor le plus précieux.

C'est un long cheminement, il faut se faire aider et travailler inlassablement sur soi-même par des activités comme la relaxation, la méditation, la consultation d'un psy, d'un maître spirituel (pas un gourou: quelqu'un qui paraisse sage et bienveillant peut suffire et remplacer avantageusement l'accompagnement spirituel qui nous a manqué), un groupe de parole qui puisse nous soutenir…  un club sportif, culturel, religieux, etc.

Il ne faut pas négliger une aide médicamenteuse si l'état est grave au point de compromettre les gestes de la vie quotidienne. Bref parer au plus urgent.

Se faire un petit brain storming entre deux yeux, et décider de ce que l'on pourrait faire de mieux de sa vie, selon nos aptitudes et nos goûts, pour le temps qu'il nous reste à y passer.

Enfin, se motiver pour faire de sa vie quelque chose de plus agréable.

Puis passer à l'action, aligner quotidiennement des actes concrets qui visent à nous faire remonter peu à peu et démarrer une nouvelle phase, un autre chemin, sans artifices. Il ne faut pas se cacher que c'est difficile, mais il n'y a pas d'autre solution maintenant.

Tu sembles bien parti pour ça en exposant courageusement ton cas sur ce forum, en posant des actes concrets comme d'être sobre depuis 10 jours, etc.

Je t'invite aussi à lire les témoignages, on y apprend beaucoup, et à visiter le site d'Orroz.

Tu peux consulter cette page : http://www.orroz.net/rechute.htm.

 Bon courage à toi !  

salut GoodFellasOne, Le tableau que tu dresses me renvoie à moi, ce que je peux dire c'est que moi je m'accroche à ce qu'il y a de plus beau, mes enfants et toi aussi tu as la chance d'avoir des enfants ce doit être une de tes motivations principale. Après, je n'ai pas de conseil à donner mais moi aussi je vis en ce moment les mêmes souffrances que toi. La seul chose est de me prendre en main et chaque jour est une lutte mais aussi apporte son lot de bonheurs.Je fais également une psychanalyse car on ne peut pas tout dire aux proches, je sais pas si çà va porter ces fruits mais en tout cas la parole me libère, parallèlement je suis avec un groupe EA et DASA. Bon courage à plus sur le forum. 
Hibou,dans ta souffrance il y a certainement le mot endurance de cacher...Quand tu arrive à une croisée..pense aux soufrances et essaie de te dire...si je souffre alors je combat...j'avance...et je progresse...Si tu souffre d'un échec...tu encourage les mauvaises expériences...et non les succès.Tu as eu un grand succès ici...de me motiver...et me lancer ton miroir.Je te regarde avec courage et me dit...je ne veux pas que hibou soit un miroir...dans ses échec mais dans ses réussites et lucidité...tu es correcte...continue tu as pas bifurqué...tu es dans la bonne voies...Alex

Moi aussi je ressens la même chose. La solitude, les regrets, l'amertume.... inutile d'y ajouter la honte.

Courage, ça vaut le coup d'arrêter cette saloperie, et d'essayer de comprendre comment on en est arrivé là.

La honte...je crois que ca mérite réflexion...elle est bien réel, bien présente...elle mérite d'être vécus pour ensuite vivre libre sans elle ou mieux avec elle...simple rétorique...tu as raison...aussiAlex
URLs de référence
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