Dépendance sexuelle

Version complète : Changement de rythme - guérison partielle
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Bonjour,  Bon d'accord ça fait maintenant 4 ans que je suis sur ce site, 4 ans que je suis conscient et incapable de me défaire de ma dépendance.  Disons que je ne cherche plus à forcer un sevrage. D'une part parce que cette méthode m'a toujours été très néfaste (je rechute rapidement => culpabilité => angoisse, déprime => perte de confiance en soi => encore + de mb), et d'autre part parce que je souhaitais mettre le doigt de la conscience sur l'aspect "psychanalytique", le truc plutôt ineffable qui faisait que moi, j'avais besoin de me masturber 5 fois par jour.    Je suis une formation en Shiatsu. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une technique un peu comme l'acupuncture mais avec les pouces, avec les mains. Il y a une part d'énergétique, une part de physique.  Toujours est-il que je suis amené à recevoir du shiatsu. Il faut avoir reçu un certain nombre de séances pour passer l'examen final, puis durant les stages pratiques nous pratiquons les uns sur les autres et alternons. Il y a un travail qui s'effectue sur le ventre. Le ventre, c'est la digestion des aliments, mais pas que ; c'est aussi la digestion des expériences psychologiques, c'est le centre des émotions. En fait, je ne supportais pas qu'on me touche le ventre. Une simple main posée dessus me faisait (en restant un peu, quand même) de drôles d'effets. D'abord des fous rires (et j'ai fini par comprendre que c'était une sorte de mécanisme de défense), impossible pour le praticien de rester longtemps, puis je réalisais que derrière ces rires, mon corps réagissait comme s'il était agressé : le pouls s'accélère, comme s'il préparait à une réaction d'attaque ou de fuite. Puis au fur et à mesure mon ventre s'y fait. Le week end dernier, le stage portait sur ce travail là.  Cette fois ci pas d'envies de rire ou très léger, mais il s'est passé quelque chose d'étonnant. J'ai été peu à peu plongé comme dans un état de traumatisme. Je pense que chacun connait cette sensation, si par exemple vous avez assisté un jour à un accident, le corps est tout à coup très faible, froid, on a des vertiges, c'est comme un petit état de choc. Comme si quelque chose que je n'avais pas encore digéré remontait à la surface, ainsi je pouvais revivre l'émotion, mais dans un milieu dans lequel je pouvais facilement l'accepter, et la calmer. Il en fut ainsi. Puis, dans les cours, je comprends (et c'est logique) que le ventre est aussi ce qui relie à la mère - pas seulement au sens biologique, mais aussi la mère universelle, celle qui garde l'enfant au chaud, l'expérience nourricière du sein, le cocon affectif, matériel et psychologique qu'elle procure... J'ai compris aussi que (dans mon cas), je n'avais pas coupé le cordon ombilical - non pas celui qui relie à la mère biologique, mais celui - de substitution - qui relie à ce besoin de cocon affectif, matériel et psychologique. Ainsi, la masturbation devient pour moi un moyen de m'y retrouver, un moyen de fuir la réalité extérieur, la liberté effrayante.   Mardi dernier j'ai donc fait le choix de couper ce cordon de substitution. Je vois la masturbation compulsive comme un acte infantile, et cela ne correspond ni à ce que je suis réellement, ni à ce que j'aimerai être. Depuis mardi dernier je me suis masturbé trois fois, alors que mon rythme compulsif en aurai imposé au moins 25. Je ne suis pas du tout dans l'effort. L'effort s'est fait à un niveau psychologique, pour accepter réellement de sortir de ce cocon et d'affronter la vie. Le reste suit. L'envie compulsive n'est plus là. Parmi les trois fois où je l'ai fait cette semaine, la première était dénuée d'images, chose que j'étais incapable de faire avant, les images me venaient toujours. Les deux fois suivantes étaient dues je pense à des scènes vues dans une série, qui suscitaient le désir même quelques heures après. Mais encore une fois, je n'ai pas cherché à lutter contre.   Mon rythme change déjà beaucoup et j'en suis très heureux, j'espère continuer ainsi, pouvoir transformer aussi mes habitudes (me lever plus tôt, parce quand je me réveillais trois fois en pleine nuit pour me mb, ça me fatiguait pas mal... d'ailleurs c'est dingue comme le matin me paraît long désormais!), laisser mes hormones reprendre ce rythme nouveau et voir ce que cela peut donner. En attendant, je ne souhaite pas m'interdire de regarder cette série, de toutes façons nous ne pouvons éviter de croiser des images de nu dans le quotidien, il faut vivre avec et apprendre à le gérer différemment... mais pas le rejeter et faire 3 pater nostre dès qu'on voit une paire de seins.  Merci de m'avoir lu, habituellement j'écris peu, mais cela je voulais vous en faire part.  Bonne continuation à tous !

 

Ton témoignage est très intéressant.Tu as vu que les réactions de ton corps sont comme des protections contre une ou des émotions difficiles, mais quand tu t'y confrontes, tu développes une forme de courage qui te permet de les surmonter et de grandir. Il s'en suit un apaisement et une diminution des pulsions.
Oui, c'est tout à fait ça. Ces émotions enfouies sont comme des boulets, qui nous attirent au fond de nous, là où nous sommes en sécurité vis à vis de ce qui a engendré ces émotions (le monde extérieur). Je pense effectivement qu'il faut s'y "confronter", ou du moins les accepter avec empathie, les laisser s'exprimer pour les digérer, afin de s'en affranchir.Nous n'avons pas idée à quel point certaines expériences désagréables du passé continues de nous influencer aujourd'hui. Le ventre est une éponge pour ces expériences, mais c'est aussi de là que vient notre capacité à faire face au présent (on dit bien "en avoir dans lbide"). Prenez soin de vous Smile 
Bravo...pour ton changement...tu sais arrêter sec sans apprivoiser et situer d'ou provient chacune de nos mauvaises habitude est pas mieux que la théorie de l'autruche...J'ai fais pareil que toi...mais je me rendais compte avant, pendant et après MB que c'était pas toujours des sentiments agréable qui s'y attachait...tromperie, angoisse, sex de domination ou de dominée...les sentiments...Quand  j'ai décidé d'arrêter...quelques jours après se sont les rêves érotiques et mêmes sensations, sentiments...Maintenant...de très rare rêves angoissant...Plus d'insomnie...Plus de rêve teinté d'intrigue, poursuite et sentiments de cachoterie...Pour moi, c'est une délivrance qui a elle seule valait que j'arrête de me MB...Ado j'ai vite tombé dans des MB compulsives...Dois-je tous comprendre...tout analyser...ou dois-je avancer...Un mélange des deux...On demande ceci a des enfants de 5 ans...réfléchis à ton mensonge...tu as une conséquence...Mais ensuite...Bon on oublie, on se réconcilie et on va de l'avant et on lui dit ce que l'on veut comme comportement...agissement...(le bon...le sensé).On a sauté ceci...mais à nous de nous autoéduquer...bonne chance
[color= black; line-height: 115%; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; font-size: 10pt]C'est intéressant ce que tu écris, ce n'est pas la première fois que j'entends ça. Je ne l'ai jamais expérimenté mais une amie à moi oui, dans une séance de yoga. La professeure avait même avertie que les mouvements faits dans ce cours allaient travailler leur centre, le ventre, et que ça risquait de remonter des drôles de trucs à la surface. Mon amie m'a raconté que le lendemain, elle avait été prise de crise d'hystérie durant plusieurs heures. Elle riait pour rien et 2 minutes après pleurait pour rien et 2 minutes après riait et pleurait en même temps. Elle m'avait dit qu'elle avait eu l'impression d'être une vraie folle. Elle avait vraiment essayée de se contrôler, rien à faire. Quand ça passé, elle s'était sentie vraiment bien après. Elle continue à faire son yoga, ça ne lui ai jamais plus arrivé, mais elle va beaucoup plus loin dans les mouvements et l'introspection qui s'y accompagne. Tu sembles avoir trouvé TA façon de faire pour aller de mieux en mieux. Je trouve ça super de lire ton parcours et je t'encourage énormément à persévérer.[/color] <b../../../font>@+!
Merci de ton témoignage qui nous amene a reflechir et a  comprendre un peu plus , ce que chacun de nous  doit chercher,  sa façon de faire face a cette "mauvaise habitude " ou plutot mauvaise attitude et comme quoi il n'y a pas une seule façon de sortir la tete de l'eau ....ce qui nous donne finalement plein d'espoir ! courage 
Bon je ne vais étonner personne, j'ai replongé dans mon rythme initial.Je vis chez mes parents à la campagne, seul la plupart du temps, et j'ai autant de mal à me sortir de cette situation sociale que du reste. D'autant que depuis que j'ai quitté la fac, les amitiés se perdent et ne se renouvellent pas - ou uniquement à distance... 
pour continuer ici une conversation qui a débuté sur un autre topic (à propos du cerveau et des glandes endocrines), je dirai que le fait de te retrouver chez tes parents ne doit pas avoir une bonne influence sur toi puisque tu t'enfuis dans la compulsion...à l'age de 24 ans je me suis retrouvé dans la même situation et j'ai résolu le problème en partant avec une petite valise et une guitare sur le dos et je me suis retrouvé en corse où j'ai rencontré ma première femme et acheté mon premier camping car avec l'argent gagné en chantant aux terrasses des restaus.crois-moi je n'ai plus eu de problèmes de porno pendant des années (même s'il m'arrivait de me mb occasionnellement) grâce à cette solution radicale.pourtant moi aussi j'ai été en mon temps un adepte du catalogue de la Redoute, etc. mais c'était les temps bénis ou Internet n'existait pas encore et où fallait, pour avoir sa dose, affronter la honte d'aller acheter Playboy ou Lui à la librairie non pas du coin mais d'un autre quartier (pour pas faire la rencontre d'un voisin[img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d8676346.gif"[/img])...
En fait, j'ai toujours vécu ici, je suis toujours étudiant.Difficile de partir sans le sou, d'autant plus qu'un piano 88 touches sur le dos, c'est bigrement plus lourd qu'une guitare! Enfin.. je veux dire par là que j'y trouve mon compte aussi, de vivre ici. Mais il me faudrait une activité quotidienne à l'extérieur. Pour l'instant, je fais du bénévolat 2 jours par semaine mais difficile de faire plus vu le prix de l'essence.
oui, je sais les temps ont  bien changé et peut-être que si j'étais jeune actuellement, j'hésiterais un peu plus à partir à l'aventure...Il faut que tu trouves en effet une activité qui puisse t'ouvrir à l'extérieur et te permettre de faire aussi peut-être des rencontres affectives qui te sortent de l'ornière de la compulsion... cette situation est peut-être aussi le moyen d'approfondir ton approche du travail intérieur: faut utiliser les situations à son avantage. tout désavantage est doublé d'un avantage proportionnel. chaque médaille a deux revers."plus large la face plus large le dos" disait Osawa, le créateur de la macrobiotique.
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