Dépendance sexuelle

Version complète : Appel à témoin(s)
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Salut à tous!Celà fait déjà un an que je n'étais pas venu sur le forum, excepté une tentative récente, d'il y a quelques semaines. Aujourd'hui j'ai regardé l'historique de mon compte sur le site, je m'y suis inscrit en 2007 (5ème mois !); ensuite début 2008, j'avais réalisé ma seule réussité de sévrage 37 jours, après quoi... "j'ai perdu petit à petit toute mes velléités de combat; j'ai laissé glisser les choses, et les habitudes se réinstaller; le mieux que j'ai réussi à faire était de ne pas trop culpabiliser" citation d'un ami du site qui colle parfaitmenent à ce que j'ai vécu et ressenti ! et cela pour dire à qeul point le problème parait similaire chez les uns et les autres. Alors, une mise au point s'impose, me semble-t-il Je n'ai pas su et pu garder le cap, car ma vie professionnelle... (et voilà une excuse et très bonne !) Je me suis permis le répit !! oui c'est cela, je me le suis offert à moi-même, en se disant " eh ben, tu travailles dure pour être le meilleur dans ce que tu fais (même pas parmi les meilleurs !), alors...alors, tu t'abimes à devenir ce que tu n'es pas, car il faut être parfait, et tu fatigues, c'est normal puisque tu cherches l'impossible, c-à-d. faire le meilleur être le meilleur !, tu veux tout controler; pourquoi ? parceuque tu ne peux pas "lacher la prise" jamais !! on ne t'a pas appris à être libre et tu ne l'as pas recherché non plus. Du coup tu as peur, car tu ressens l'insécurité et il faut se protéger, mais comment faire pour se protéger (au lieu de changer!) ? eh ben, parmi tant de protections que tu t'es baties tant bien que mal (angoisse, recherche de l'échec, déprime, boulimie, agressivité, la liste devrait être exhaustive aussi bien pour moi que pour les autres...), se trouve aussi la BÊTE (le porno et sa cour royale !!) Eh oui, elle est tellement ancrée en toi, la bête, elle est là depuis si longtemps, depuis le temps que tes pulsions sexuelles firent leur apparition. Dès l'adolescence, tu t'es imposé une sexualité solitaire, tu t'es privé des relations avec les autres, tu t'es replié sur soi, car tu avais PEUR !!! de l'autrui, tu avais une immense peur de s'affirmer, d'exister, de vivre, d'être libre...d'accepter la vie, alors tu l'as réfusée, tant bien que mal, avec les moyens du bord. Tu étais timide, très timide, ou parceque la femme te paraissait comme une créature extraordinaire, fabuleuse, féerique, intouchable (presque comme ta mère) mais qui t'excitait en même temps, qui créait en toi des frissons ! Et comme tu es inscrit dans un collège de garçons tu as rencontré "l'image de la femme". Et la sensation de la première éjaculation devant un film pornographique allemand, était peut-être la sensation la plus forte (traumatisante) de ton existence, qui ne s'est jamais effacée. Par la suite, la jouissance est devenue progressivement indissociable de cette "femme imaginaire" qui t'offre la satisfaction, à la fois comme une fée et comme une pute, sans jamais dire non, sans jamais te faire peur.Il faut dire que notre relation à un objet et à l'image de cet même objet n'est pas du tout la même. C'est comme les icônes chrétiennes qui sont censées de véhiculer le sacré. À partir d'un certain moment, l'image devient aussi sainte, sinon plus, que ce qu'elle représente. Voilà le garçon fragile pour ne pas dire " à tendance névrotique" qui tombe dans le piège des films X, des rêvues etc.  Même après avoir connu l'amour en chair et en os, chaque déception et chaque conflite l'a emmenée au bras de cette "femme d'images" bienveillante, car elle est la  meilleure, nettement supérieure de celle avec laquelle tu faisais l'amour. Pourquoi ? Mais parcequ'elle plus jolie, elle est une suceuse, elle est une machine à satisfaction, elle déborde de l'énergie sexuelle, parcequ'elle te donne l'image de la "perfection" et toi tu es un "perfectionniste", donc quoi de meilleur !!! tu es le maitre du monde, il te faut l'acte parfait ! cest pour cela que te te lasse de ta petite amie qui n'est q'une femme en vraie, en chair et en os, comment peut-elle concurencer avec une fiction, comment toi, tu peux concurencer avec cette image de la perfection, que tu t'es faite toi-même ? Même si tu étais l'homme le plus riche du monde, tu te serais offert les partouzes les plus extraordinaires ? cela aurait été une solution ? et après ? toujours plus ? Pour toi il y aura toujours un "ET APRES",  sinon tu ne serais pas sur le site MAINTENANT. Le vide en toi, qu'il s'apelle l'"angoisse" ou l"insécurité", ne te laisse jamais d'espace de vie, d'existence, 1567283981 heures de porno ne suffiront pas le remplir. Je ne sais pas si ces citations (Françoise Dolto & Catherine Dolto-Totlich "Le complexe du homard") ont déjà paru sur le site mais des propos similaires sont maintes fois abordés, je me permets quand même d'y revenir:   1- Tous les enfants d'animaux se masturbent. La plupart des hommes et la majorité des femmes aussi. 2- La masturbation n'est ni bien, ni mal, ce qui peut être inquiétant ce sont les fantasmes (rêveries) qui y sont associées 3- Le défaut principal d'une sexualité solitaire, c'est de se priver des relations avec les autres, de se replier sur soi 4- La masturbation est vécue comme coupable ou non, selon ce qui a été dit dans l'enfance. Or les parents sont très mal à l'aise avec cette question. Dans certaines cultures, la masturbation est sévèrement réprimée. A cela il faut rajouter deux constats en guise de conclusion à ma "mise au point" : 1-nos fantasmes sexuels sont nés de la façon d'appréhender la sexualité de nos parents, d'une part, et d'images traumatisantes refoulées ou non reconnues comme traumatisantes, de l'autre 2- la honte liée à la masturbation est peut-être une contrepartie à l'intense plaisir que l'on en retire (est-ce que l'on ne se punit pas du plaisir éprouvé par la honte ?)   Aujourd'hui je reprends mon sévrage, et je voudrais que vous soyez mon compagnon de route ! Cette fois-ci, je ne veux pas replier sur moi-même, comme j'ai j'ai fait jusqu'à présent. Je voudrais pouvoir vous dire régulièrement "où j'en suis, vous rendre des comptes. Même si je tombe, je voudrais avoir la responsabilité d'aller toujours vers vous, au coin de ma conscience profonde pour vous dire que je suis tombé, tout simplement, mais que je devrais me relever. Je voudrais etre responsable vis à vis de vous, d'un compagnon de route !     Pourquoi ne pas faire cela avec quelqu'un de mon entourage proche ? Au prix de démolir l'image de ce qu'on fait de moi ? Cela me fait peur ? Oui, oui, oui  et mille fois oui. Mais je voudrais croire que sous ma névrose, sous ce satané "malade", il y a une personne authentique, une personne qui m'est étrangère, c'est bien moi, seulement elle s'est détachée de ce que je suis à présent, je voudrais retrouver cette personne, qui elle, est un adulte, contrairement à  l'enfant qui rédige les lignes que vous lisez.  
URLs de référence