06-10-2010, 16:21
Celui qui veut s'enrichir grâce à la vente de truffes sait que la patience est un des maître mots de cette activité. Mais pas seulement, il lui faut un allié de choix. Un chien truffier.Bien sûr il y a la race, prédisposée génétiquement à la recherche des truffes, le museau affuté et de préférence court sur pattes.Mais qu'est-ce qui transforme un de ces spécimens canins en chien truffier ?Lorsque les chiots ne sont pas encore sevrés et qu'ils ont désespérément besoin de leur maman pour se nourrir et trouver protection on glisse subtilement de la truffe dans leur lait maternel.Plus tard, une fois adulte, le chien va passer sa vie à rechercher cette odeur de truffe qui l'apaise et le rassure. On obtient par ce procédé un être vivant obsédé durant toute sa vie par UNE et UNIQUE chose : la truffe. En falsifiant le cour des choses alors que son cerveau se développe on rend ce pauvre chien dépendant à la truffe. La recherche de truffe devient partie INTÉGRANTE de son fonctionnement émotionnel.Je me suis longtemps demandé ce qui m'avait transformé non pas en un chien truffier mais en humain pornovore.En effet, tel ce chien aux capacités décuplées par son irrésistible attirance envers le champignon tant convoité, je devint un expert pour débusquer la pornographie où qu'elle se trouva.Comme cette fois, où lors d'une soirée chez mon oncle, alors que les adultes, se racontent leurs salades autour de la table, je m'éclipse aux toilettes histoire de passer le temps.11 ans, toujours pas de sperme à l'horizon mais, la pratique de la masturbation est déjà bien ancrée dans mon comportement. Aux toilettes donc, alors que je cherche un moyen de m'exciter je vois un magazine, caché derrière le réservoir de la chasse. Je le tire. Bingo, ce n'est pas un «Auto plus» mais un de ces romans photo porno. Des femmes semblables à la blonde de «Shériff fais moi peur» et des mecs à la moustache de «Freddy Mercury» se livrent à leur travail. Je découvre pour la première fois du sperme sur un visage féminin.Mon cerveau d'enfant en pleine construction est bombardé par les rayons gamma du porno et il s'altère peu à peu me prédisposant de façon inéluctable à être dépendant au sexe.Plus tard je débusque partout ces femmes imprimées. En passant devant un kiosque à journaux, mon oeil devient bionique et imprime dans ma mémoire la moindre parcelle de peau des couvertures. Il me suffira de faire appel à ces images pendant mes moments de plaisir solitaire.Un papier traine par terre, je peux dire à 10m si il s'agit d'un vieux magazine porno ou pas. Dans le cas positif, je le ramasse discrètement, et le cache contre mon ventre faisant fit de son état, d'autres ayant peut-être déjà éjaculé dessus. C'est pas grave il m'est trop précieux.Un copain m'invite. Au moindre temps mort je m'exerce à chercher dans les affaires de son grand frère ses livres X.Je deviens très efficace et sa marche, petit à petit, le catalogue de la redoute cède la place à ces magazines, ou morceaux d'image, n'importe quoi du moment qu'on y expose du sexe.A coté de cela, dans ma vie publique les choses romantiques et à l'eau de rose me passionnent. Les mangas japonais, m'émeuvent avec leur histoires d'amour insipides. J'en devient vite accro.Je suis déjà fou amoureux d'une petite fille dans la classe et je sens que ces sentiments sont terriblement forts de façon prématurée.Mon rapport à l'amitié avec mes potes est déséquilibré, étant souvent jaloux et exclusif.Un jour de mes 13 ans, cela fait 20 minutes que je me masturbe devant le magazine qui m'a accompagné aux toilettes collé à mon ventre. Je m'en rappelle encore c'est Sophie Favier qui expose ses chairs, ainsi que d'autres magnifiques inconnues.Tout à coup je sens un cataclysme monter en moi. Jaillit le sperme... Le plaisir est immense.A partir de ce jour là ma dépendance prend son envol et je saisi toutes les opportunités de sortie à la truffe.Comme cette soirée chez des amis où pendant mon interlude aux toilettes je me suis mis à fouiller leur linge sale à la recherche de culottes portées pour augmenter mon plaisir et rassasier ma dépendance.La même année, 13ans, un copain de la classe m'invite chez lui. Il est un peu bizarre et n'a pas vraiment d'amis dans la classe. C'est très bien pour moi. Mes parents qui s'intéressent très peu à ce que je peu faire accèdent facilement à ma requête. Me voilà donc chez mon ami Olivier en train de jouer à la Mégadrive. Il avait un jeu de boxe, je me fais exploser puisque je n'ai pas de console à la maison. Ses parents tiennent un bar de routiers qui se trouve au RDC. Ils sont occupés toute la journée.Rassasiés on éteint la console. Mais je n'ai pas envie de rentrer. Il me reste encore du temps. Olivier me dit : «Tu veux voir quelque chose ?». Le fait que je ressente l'interdit dans le ton de sa voix me fais acquiescer. Il sort une cassette vidéo. Je me rappelle de tout même du tire : ‘Loves a Dog'.Un film porno des plus hard, encore aujourd'hui. Des orgies sexuelles, auxquelles un gros dogue Allemand est mêlé. Une femme s'accouple avec le chien et des hommes l'obligent à boire sa semence. Elle lui fait même une fellation.J'ai 13 ans, je suis pétri d'écoeurement. Ces images, me hantent, déforment ma vision des choses pour toujours. Mes neurones et mes connections cérébrales en plein chantier sont marquées à jamais. Le défaut est moulé dans le béton comme les empreintes d'Hollywood Boulevard.la pornographie me pénètre jusque dans mes émotions les plus enfouies. Jusqu'à aujourd'hui je n'ai pu m'en dépêtrer.J'ai 36 ans, j'ai perdu deux supers emplois, changé de ville, me suis exilé dans un petit village Bolivien à 2700 mètres d'altitudes sur la cordière des Andes pendant 6 mois, j'ai quitté mes racines en allant vivres 3 ans à Montréal pour tout «recommencer», j'ai fait souffrir puis perdu ma jolie femme...Même à la fin de sa vie, un chien truffier secoue la queue à l'odeur de la truffe.C'est dur, je souffre.A suivre...