Bonjour Riri.Si je commence à me projeter et à imaginer des choses à la place des autres, à interpréter etc... je vais me mettre à angoisser et je vais rechuter. Le problème de manque de confiance de ta femme c'est son problème, pas le tien. Toi, ce que tu as à faire, c'est d'essayer de rester sobre et de donner l'image de quelqu'un qui essaye de s'en sortir un jour à la fois. C'est d'abord ton rétablissement qui compte. Garde confiance. C'est la vérité d'aujourd'hui, mais comme il a été écrit plus haut, il faut laisser le temps faire son oeuvre. Il y a des choses que l'on ne maîtrise pas. Courage !
Oui tu as raison Bruno l'interprétation je connais et au préalable j'étais souvent en mode "je crois que" et tu as raison comme me disait un psy j'angoisse je me délaissé donc j'en reprends une dose. Mais bon il est vrai qu'il est dur d'avoir en face de soi quelqu'un d'absent et certaines choses sont dures à avaler, sous entendu je suis un manipulateur, je joue le rôle du mari amoureux....alors que c'est faux, certes j'ai navigué sur différents sites mais elle est bel et bien la femme que j'aime avec qui je veux construire bien des projets. Je comprends qu'elle souffre, qu'elle se pose des questions mais cela passe t'il réellement par une phase de rejet de l'autre ?
Il n'est pas toujours évident pour les proches d'accepter que c'est une maladie qui a fait qu'à un moment on s'est autodétruit. Les personnes qui ne sont pas malades peuvent penser que ce n'est qu'une question de volonté. Il arrive aussi que certaines ne parviennent pas à dépasser le choc de cette révélation qui est tout de même plutôt douloureuse. Souvent aussi, quand on commence à se rétablir, cela peut déstabiliser un proche qui peut avoir l'impression de perdre un argument pour avoir du pouvoir sur un dépendant et qui donc va chercher dans ce que tu expliques ("ce ne peut pas être vrai", "c'est de la manipulation" etc), pour pouvoir maintenir cette possibilité d'avoir un pouvoir. Le danger, c'est de finir obsédé par la volonté de convaincre que l'on est devenu une bonne personne. On focalise alors sur l'opinion des autres et on en oublie son rétablissement.Mieux vaut se concentrer sur son rétablissement et laisser le temps faire son oeuvre.
Je ne sais si tu souffres aussi de dépendance affective, mais pour l'anedocte, j'ai arrêter de fumer pour recommencer à courir... m'occuper de moi d'une façon ou d'une autre, reprendre confiance... et cela a été interprété comme de l'éloignement... tout ça parce que je ne me pelait pas les miches sur le balcon pour la pause cigarette avec Monsieur !!!En même temps, elle vit un "calvaire" depuis des années, il a bien fallu, un jour ou l'autre qu'elle se blinde, si elle t'aime, elle enlèvera la carapace petit à petit ; profite de ce temps pour te soigner, ne cherches pas de prétexte pour sombrer... Elle se protège, ne la juge pas pour cela, elle est là, c'est déjà énorme... Phase de de rejet, à quel niveau ?
Tu as tellement fait preuve de mensonges, sans t'en rendre compte parfois... Et puis, tout simplement, ta dépendance, que ce soit ou non une "maladie", n'est pas une excuse pour justifier un comportement qu'elle juge inacceptable, tu n'as pas à attendre qu'elle admette l'inadmissible, donc c'est normal qu'elle se protège et éventuellement se mette en retrait... En effet, à toi de faire ce qui est bon pour toi et juste dans l'absolu, et le reste suivra si cela a à suivre...Une amie me disait, au sujet (dans l'autre sens) de la peur qu'ont certaines femmes qu'une relation foire alors qu'elle aurait peut-être été "la bonne", qu'il faut garder en tête cet axiome: "un homme qui voit passer la femme de sa vie à sa portée, ne la laissera pas passer son chemin". De même, une femme qui a à sa portée l'homme de sa vie (si tant est que cela existe, c'est une expression populaire et non une vérité universelle...) ne le laissera pas tomber... Si ça foire, c'est que les ingrédients n'étaient pas vraiment réunis mais qu'on aurait bien aimé s'y accrocher et les y voir tout de même... Schéma classique de nombre de dépendants affectifs.Ce sujet n'est pas le plus important pour toi. SI tu te rétablis avec comme seule motivation (ou motivation principale) de prouver ta valeur à ta copine, alors tu risques de compromettre tes chances, parce que c'est dans ton entièreté, ton intégrité, ton identité et dans l'absolu que tu dois te débarrasser de toute cette merde, pas en la conditionnant à des raisons aussi nobles soient-elles... Qu'arriverait-il alors en cas de pépin? Réponse A: "en cas de pépin, je serais tellement fracassé que retomber dans un gouffre ne ferait pas plus de mal après tout". Réponse B: "en cas de malheur, eh bien je continuerais d'arpenter ma vie après passer ce chagrin d'amour et irai à la rencontre du prochain bonheur ou du prochain obstacle, chaque jour à la fois". A chacun de choisir, en fait, on peut le faire ce choix, je l'ai fait et je savoure quotidiennement la réponse B et les obstacles sont souvent moins durs ou moins désagréables!
Il est vrai que la phase de dialogue n'est pas forcément évidente pour rassurer, sinon lui dire je veux me soigner, je veux arrêter tout ceci et ne plus me laisser bouffer par cette dépendance, par ailleurs à qui en parler autrement qu'à psy ou un médecin ; je me vois mal étaler ma dépendance à ma famille ou mes ami(e)s ; j'aurai peur qu'il ait plus des questions de curiosité, de moqueries (même s'il faut savoir faire preuve d'aute dérision) plutôt que l'envie de comprendre et en général si elle n'est pas réceptive à mes preuves d'amours j'ai tendance à me mettre en retrait et être dans l'attente.Vous parlez aussi de dépendance affective, c'est vrai que j'ai le sentiment d'avoir manqué d'affection étant jeune ; mais bon est cela la dépendance affective ?? où commence t'elle ?
Il y a un sous-forum récent et encore peu nourri qui y est consacré...Il y a des ouvrages sur la question, comme "ces femmes qui aiment trop" de robin norwoodIl y a les réunions de groupe de parole
DASA qui regroupent aussi les deux dépendances, sexuelle et affective...
Pour moi, la dépendance affective est une notion plus large que "manque d'affection" ou "besoin d'être en relation affective", répondre à ta question "où commence-t-elle" n'est pas simple... Il y a des liens sur le forum dep aff sans doute qui t'aideront à y voir (encore) plus clair?
Moi, je pense qu'il vaut mieux éviter de trop en dire à son entourage. C'est ce que je retiens de l'expérience de nombreux dépendants. Ta femme en est l'exemple, beaucoup de gens ne peuvent pas comprendre que tu es malade. Et les incompréhensions et autres moqueries ne pourraient que mettre ton rétablissement en péril. Personnellement, les seules personnes qui me comprennent réellement et à qui je peux le confier, ce sont les autres dépendants, parce qu'ils savent de quoi je parle pour l'avoir vécu eux-mêmes.Le plus important, c'est que tu ne culpabilises pas. Ce que tu as fait hier, ce n'est pas ça l'important. L'essentiel, c'est aujourd'hui, ton rétablissement. Bon courage !
Salut à Tous,Je reviens vers vous , il est vrai que je suis parfois tenté de retourner sur certains sites et cela m'est même arrivé, mais j'arrive à me contrôler et m'en détacher et je vais faire en sorte de ne plus avoir à y retourner; je ne dis pas par là que je suis guéri. J'ai rendez vous avec un médecin addictologue la semaine prochaine, car je veux vraiment bannir ce fléau. Il est vrai que mon travail nécessite l'utilisation d'un ordi à longueur de journée, et qu'il faut savoir affronter les tentations liées à internet. Je ne veux pas retomber dans les excès, j'ai décidé que tout ceci est bel et bien fini. Le rendez vous avec le médecin addictologue est aussi fait pour que je ne rechute pas et trouver la source de l'élément déclencheur. J'ai failli perdre celle j'aime plus que tout et avec qui j'ai construis beaucoup de choses, au risques de voir également s'éloigner également mes enfants qui ne méritent pas non plus que lorsqu'elles seront ados m'entendent dire le travail de votre père était de se masturbait sur son lieu de travail et cela lui donnait du plaisir.....Je veux avant tout évoluer, avancer pouvoir me regarder en face et ne pas être faux ou renvoyer une image fausse. Car finalement on se crée une autre personnalité. Est ce pour combattre une timidité, un manque d'assurance........
Pourquoi aller sur les sites et t'en détacher... n'y vas pas tout simplement, non ?! ;-)ça c'est la réflexion de la personne qui ne capte rien aux addictions en général et à celle-ci en particulier.Je passe juste pour t'encourager, et poser des question qui dérangent : Quelles améliorations attend-tu de ta guérison pour toi ? En quoi ton addiction te pourissait la vie ? Parce ce que à part la trouille de perdre ta famille, je ne vois pas d'autres motivations...Quoiqu'il en soit je te réitère tous mes encouragements pour l'équilibre de ta famille