Dépendance sexuelle

Version complète : Mon désert, ma grotte et mon secret
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Mon plaisir solitaire, non partagé, non entravé par d'autres, sans questions ni réponses, sans sourire ni larmes, sans projet ni avenir, sans amour et sans amitiés. Le vide absolu. Mon désert, ma grotte et mon secret sont ma honte et ma culpabilité. Pourquoi ? Seul ce week-end, j'y ai passé 2 heures hier soir, 2 heures aujourd'hui. Par plaisir ?  Le climax est fort, l'attente longue, la retenue exitante. Mon corps vit, mon coeur bat, mes sens en action. Les filles sont belles, séduisantes, lassives, gentilles et charmantes. Elles n'ont pas de problèmes, pas d'humeur, pas de stress et pas de questions. Elles ne sont là que pour moi, me draguent de leur regards, m'exitent avec leurs dessous et leur carresses. Je suis séduisant, je suis puissant, je suis désiré. Elles sont mes objets. Je les parcours chacune, les unes après les autres. C'est ma réalité, celle de tous les jours, celle de mon désert, de ma grotte et de mon secret. Mon autre réalité est tout autre. Celle de mon couple, de mon travail, de ma famille, de mes amis. C'est là est plus dure, plus compliquée. Les gens ont des problèmes, des humeurs, des questions. Ils ne sont pas mes objets. Ils ne vivent pas pour moi mais pour eux. Ils me parlent, m'inquiètent, me stressent, m'irritent. Ma vie avec eux est une suite de fuite et d'évitement. Tout ca est allé trop loin, je n'existe plus à travers eux. Je finis par les craindre. Ils savent ? Ils ont découvert ma grotte ? Il ne faut pas les regarder dans les yeux. Surtout pas d'en les yeux. Baisser le regard, éviter la conversation, le contact. Vivement que je retourne dans ma grotte, celle qui me permet de fuir cette réalité.Magnifique, touchante et très juste description. Je me retrouve dans tes propos.Merci pour ton témoignage. Tiens bon !!!Avec toi. A+
Salut, J'ai lu avec attention ton post.Je ressents beaucoup de choses comme toi. Ce texte "Mon plaisir solitaire, non partagé, non entravé par d'autres...." me parle terriblement, et ça me fait du bien....Je prends du recul.Courage, 

A+

Bon, je tente de reprendre le dessus.Pas de quoi fanfaronné mais jusque là, je tiens.je me suis trouvé une grosse occupation bricolage, au plus grand plaisir de mes voisins.Les reves érotiques reprennent... ma main droite et mon PC y jouent souvent des rôles inattendus !Je vous tiens au courant et je n'oublie pas celui que je veux être.A+
salut à tous,je viens ce matin sur ce site pour ne pas aller sur d'autres...je résiste mais je sens que ca ne tiens pas à grand chosema rechute m'a bien assomée... elle ne me quitte pas.il va me falloir quelques jours avant de reprendre mes esprits.je n'oublie pas le travail et que je suis mieux libre qu'enchainé.A+et bon courage à tous !
c'est dur... merci en tout cas à tous ceux qui m'aident à me sentir moins seul.ce truc quand même me tue... je n'arrive pas à comprendre pourquoi il est si difficile d'arreter. on prend tous conscience de la misère de nos vies enfermées dans cette dépendance et au ridicule d'attendre d'être seul pour se cacher dans sa dérive solitaire. On est vraiment des petites choses incapables de se prendre en main. Perso, j'ai 30 ans et j'ai la vie affective d'un gamin de 15 ans. C'est un peu la honte, non ? Donc on va arreter de se plaindre. et on va enfin se comporter comme un adulte avec les pieds sur terre. je suis un peu brusque, mais c'est quand même la réalité. en prenant du recul, y a des gens qui ont des problèmes plus grave que nous, non ?
Citation : orrozorroz a écrit: je suis un peu brusque, mais c'est quand même la réalité. en prenant du recul, y a des gens qui ont des problèmes plus grave que nous, non ?
 C'est vrai que si on pense aux petits enfants Africains qui crèvent la dalle par millions, on se sent un peu con, à rester bloquer au stade de branleur, et à en faire tout un plat.C'est un truc qui revient souvent, que de dire que d'autres sont nettement plus malheureux, mais en même temps peut-on quantifier le malheur ? Peut-on quantifier la souffrance ?
C'est du ressenti et c'est très subjectif tout cela ; je pense qu'en fin de compte on mesurenotre degré présent de malheur par rapport à ce que l'on a déjà connu dans notre existence. Probablement que les victimes de famines ou de tsunamis n'ont pas connu pire dans leur vie, et alors ils en souffrent un maximum ( en même temps on voit mal comment ça pourrait être pire ). Mais arrivés où nous en sommes, nous pensons ( pour certains ) à en finir une bonne fois pour toutes parce que trop c'est trop. Faut-il en déduire que les Européens sont des chochottes ?Je ne pense pas ; il faut bien voir qu'il y a deux choses qui comptent là-dedans. D'une part le malheur pratique, c'est-à-dire les évènements qui se produisent ( mort d'un proche, descente aux enfers dans le cadre d'une dépendance, perte de son emploi, condition de vie très précaires, ... ), et d'autre part il y a la représentation que l'on se fait de sa propre situation, puis de son propre malheur, et c'est cette deuxième chose qui compte le plus. Et cette représentation repose à la fois sur l'idée que nous nous faisons de nos capacités à nous en sortir, et sur des représentations acquises au contact de la société. Je pense donc qu'un type qui se voit confronté à une épreuve et qui a des moyens concrets d'agir pour son salut souffre moins qu'un gars confronté à un problème qui semble complètement insoluble. Je n'irai pas jusqu'à me prononcer sur le malheur des peuples, ce serait bien idiot de ma part, mais prenons quelques exemples : le type qui se retrouve en guerre peut prendre les armes, le type qui meurt de faim peut chercher à manger, le type qui perd son emploi peut réagir et se chercher un boulot. L'ennemi est identifié en quelque sorte, et les moyens pour lutter contre lui le sont également. Dans notre cas en revanche, le mal est particulièrement sournois, du fait que c'est en nous-même qu'il prend racine ; comment identifier clairement l'ennemi lorsque notre jugement est le cul entre deux chaises ? comment trouver les moyens de lutter lorsque c'est soi-même que l'on affronte ? comment savoir si on est sur la bonne voie quand la Bête passe le plus clair de son temps à se cacher et ne nous frappe que dans le dos ? De plus on a tendance à en rajouter soi-même une couche avec des représentations plutôt discutables : tandis que "le guerrier est un héros", "le branleur est une sous-merde" ...
Non, notre situation n'est pas aussi facile qu'elle peut en avoir l'air : d'aucuns, mal informés, répondrons : "La dépendance ? Ben, suffit d'arrêter !", alors que nous savons que c'est loin d'être aussi simple. C'est dur, mais nous n'avons pas à nous comporter comme des chiffes molles, et c'est à nous de nous prendre en charge, je suis bien d'accord. Devenir adulte ce n'est pas rien ! Pas la peine, d'ailleurs, de s'accabler sous le poids de la culpabilité, car cela nourrit la Bête ! Être lucide sur son compte n'implique pas de se flageller : ça veut juste dire savoir ce qui est bon pour nous et ce qui ne l'est pas. Bon courage !
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