Mais tu sais Santorin, c'est ce que beaucoup font, et c'est aussi ce que je fais, que de visualiser tous les jours les côtés positifs, et arrivé à un point il n'y a plus besoin de faire tant que ça d'efforts pour les voir, ils nous sautent presque aux yeux ! Gain de temps et d'énergie, la dignité que l'on commence à retrouver, on peut se regarder dans une glace sans avoir envie de cracher dessus, ... enfin plein de trucs qui te mettent de bonne humeur dès le matin :DNi porno ni MB c'est dur, d'autant plus que le "vrai" sevrage consiste à tout annuler, pas d'étapes progressives, le sevrage "total" quoi... Mais de toute façon, si on pouvait se contrôler à diminuer les doses, ou du moins à décider des doses de porno que l'on prend, si on en était "capable", on en serait sûrement pas là. Je crois qu'arrivé à un moment il n'y a plus de régulation possible ; ça devient du tout ou rien.
Koaniz, je pense que malgré toute la bonne volonté que tu y mettras ce sera très très dur de te retenir, mais après tout c'est ton sevrage, c'est toi qui gères. Saches juste que le gros effort nécessaire au début d'un sevrage total, c'est un effort que tu n'as plus à fournir par la suite, alors que le faire en progressif, c'est comme démarrer une suite infinie de sevrage complets ratés, il faut à chaque fois fournir l'effort de tout relancer, et c'est précisément cela qui rend dingue, parce qu'à chaque fois qu'il faudra s'y remettre la "bête" de dira de te laisser pourrir dans un coin. Bonne chance en tout cas à tous les deux !
Je fais partie de ceux qui pensent que la dépendance m'a fait perdre la maîtrise de ma vie. Et que pour me reconstruire, il faut que j'arrête de croire que je peux encore la contrôler. Quand c'est le cas, j'en arrive effectivement à envisager de me masturber, puis à relancer les fantasmes, puis à essayer de refaire des rencontres etc... La masturbation, même "sans image" est cette illusion que l'on peut encore maîtriser la maladie. Mais comme pour l'alcool, la moindre goutte de luxure peut être fatale. Dès que l'envie se présente, il y a danger, et il faut, je pense, faire preuve d'humilité. La prière, la méditation, tout ce qui empêche l'égocentrisme de prendre le contrôle peuvent aider à maintenir l'abstinence. La sobriété appelle la sobriété et certains parviennent aujourd'hui à être heureux dans la vie sans être obligés de chercher des relations sexuelles.Cela bien sûr ne veut pas dire, qu'il faille désespérer quand on ne parvient pas à s'empêcher de s'exciter ou de se masturber. Car l'important c'est de persevérer et de s'accrocher au sevrage.
Encore merci pour tous vos conseils.Mais le problème auquel je me heurte lorsque j'arrête porno, MB, et chat (car ça aussi ça entretien les fantasmes), c'est l'ENNUI.En effet, je suis célibataire et quand je rentre le soir du boulot, même tard et que je suis fatigué, j'ai envie de me détendre et je ne sais pas quoi faire, alors les 3/4 du temps... ben... je vous laisse imaginer la suite.Je réalise que cette addiction occupe finalement un temps que je ne sais pas utilisé...J'ai une question aux anciens (ou non) : est-ce que pour réussir son sevrage il ne faut pas essayer de trouver une activité de subsitution dans laquelle vous vous impliquez fortement (un sport ou autre) ? Est-ce que c'est pas un facteur important de réussite ?
Comme ça a occupé toute la place, forcément, quand on se sèvre, on a l'impression que l'on ne va pas réussir à faire autre chose.Pourtant, çà ne manque pas les possibilités. Activités culturelles, sportives... Moi j'aime beaucoup lire. Et comme en plus j'ai viré le net de chez moi (j'écris depuis le boulot), je suis moins tenté.Pour te détendre, tu peux essayer de marcher, ou de s'inscrire à un cours de relaxation par exemple. Tu sembles vouloir mettre les atouts de ton côté. C'est très bien. Courage, continue.
Salut Santorin Ton message m'a interpellé car je me suis énormément reconnu dans ta description, prostituées mises à part : même âge et même durée d'addiction, et surtout même "élément déclencheur" qui m"a fait entreprendre un sevrage il y a presque 6 mois maintenant : l'impossibilité d'avoir une sexualité réelle épanouissante avec une femme... Après plusieurs relations ratées l'année dernière pour cause de bandaisons infructueuses je me suis décidé à faire quelque chose, j'ai cherché sur le net et j'ai atterri ici... et je loue ce jour ! En effet ce n'était pas la première fois que je me posais des questions sur ce manque d'excitation lors de mes relations réelles, je me doutais bien que le fait de consommer régulièrement du porno y était pour quelque chose mais avant de lire le site d'Orroz je ne me rendais pas compte à quel point ça avait déterioré mes perceptions.Le fait que tu souffre d'érections insatisfaisantes (voire nulles) est facilement explicable. Tu as habitué ton cerveau a être excité d'une part avec du virtuel (fantasmes, images, films, qui n'ont tous rien à voir avec la réalité) et d'autre part à satisfaire cette excitation par toi même, avec ta main et rien d'autre. Sans avoir à donner du plaisir à l'autre, sans comptes à rendre, comme tu veux quand tu veux... et tout ça sans qu'il n'y ait aucun sentiments ni complicité avec une partenaire ! Effectivement dès lors comment être encore excité lors d'une vrai relation avec une vrai femme ? Je te rassure il est possible de s'en sortir, et de pouvoir recommencer à apprécier le plaisir de faire l'amour ! Je ne sais pas combien de temps ça peut prendre pour toi, il est évident que ça dépend des personnes, mais si je prends mon cas je te confirme que mon excitation, mon érection et mon plaisir sont revenus lorsque j'ai eu une relation le mois dernier ! Bon , cette relation n'a pas tenu pour d'autres raison qui n'ont rien à voir, mais si tu savais comme j'ai apprécié le fait d'avoir tenu mon sevrage lors de ces moments de vrai plaisir partagé ! Comme toi c'est souvent l'ennui qui à causé mes pires envies de rechutes, c'est pour ça que oui, il faut un maximum d'activité, et aussi beaucoup de réflexions sur toi même, sur le pourquoi tu en est arrivé à préférer inconsciemment le porno à la réalité... parce que c'est de ça qu'il s'agit. Le seul conseil que je peux te donner pour l'heure est des plus tristement banal : la volonté. De fer. Surtout au début, car les deux premiers mois j'avoue que je n'en menais pas large. Et puis petit à petit on fini par s'habituer à cette nouvelle vie sans porno. Oh bien sûr il est des moments où l'on va se dire "mais comment ai-je pu être si longtemps esclave de cette merde !", et d'autres ou la nostalgie du plaisir qu'on retirait de cette pratique viendra nous titiller... et ce sont ces moments là les plus durs, ces fameux moments où il faut mieux étendre l'ordi, sortir courir et penser à autre chose !Malheureusement parfois ça ne suffit pas et bam, rechute... et il faudra utiliser ensuite cette dernière comme un atout et comprendre qu'est-ce qui a mené au crakage, afin de l'éviter le prochain coup...J' ai beaucoup lu ce forum pour me motiver et ça m'a énormément aidé (et ça m'aide encore car mon sevrage est loin d'être fini), mais j'ai par exemple retenu John Warsen je crois, qui évoquait la nécessité de considérer le sevrage non pas comme un plaisir qu'on s'interdit mais bien comme une merde destructrice qu'on doit quitter. La nuance est primordiale, et j'ai pu le constater. En effet il est inhumain de se sevrer dans la première optique, on ne PEUT PAS s'interdire un plaisir. Si on voit le porno comme un plaisir auquel on n'aura plus jamais droit c'est la gamelle prochaine assurée. Et c'est normal, on n'est pas des robots ! D'où la nécessité de voir ça non seulement comme un poison dont on se libère, mais aussi de changer de vie. Et d'oublier ce plaisir minable et illusoire que ça nous procurait. Le bonheur de pouvoir apprécier à nouveau la réalité mérite tout ça, il faut s'en convaincre, c'est une des clés. Je te souhaite de tout coeur d'y arriver (ainsi qu'aux autres of course, ...et à moi !
), ce forum est une mine de bons conseils et de gens biens qui te seront d'une grande utilité !Courage !!
Bonjour Nico32 et merci pour ton message, tu m'as fait comprendre une chose importante à laquelle je n'avais pas pensé : il ne faut pas envisager le porno (ou la masturbation d'ailleurs) comme un PLAISIR que l'on se refuse en période de sevrage mais bien comme une drogue qui détruit le corps et l'esprit. Je n'y avais jamais pensé... pour moi c'est encore un plaisir que je me refuse. C'est pas évident d'envisager cela comme un NON-PLAISIR, mais je sais qu'il le faut !Moi ça fait 4 jours environ que je m'abstiens, ça m'est déjà arrivé. En général je craque au bout de 7-10jours, mon record absolu étant 15 jours...Ces 4 jours n'ont pas été facile, j'ai vraimenet l'impression d'être sur le fil d'un rasoir. Ce week end je me suis réfugié en week end chez mes parents pour ne pas passer le week end seul et ainsi être beaucoup moins tenté.Une question : dans un sevrage, doit-on aussi s'abstenir de chatter dans le but de rencontrer des partenaires sexuels ? Que conseillez-vous ?En tout cas, merci, chacun de vos messages est précieux.