Dépendance sexuelle

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Après quelques jours de lecture, je comprends qu’il est éprouvant de se passer d’habitudes qui agissent comme un starter pour éprouver du plaisir…. SOLITAIRE !
Pourtant c’est de cette immense solitude dont vous semblez souffrir le plus une fois vos batteries vidées… vous vous trouvez un peu niais face à votre bite molle et vos mains poisseuses…
Qu’avez-vous échangé, rien !
Des han! han-han! à la vision d'ânesses sourdes et ce n’était même pas vous à l’origine des siens: d'hennissements, mais bel et bien ce semblant d’étalon n’ayant rien visiblement dans le citron.
Quelle misère !
Un jour ou deux après, vous y repensez, il faut bien vous pardonner, alors vous y retournez et c’est pareil : Les mêmes causes produisent les mêmes effets…
Et même si ça vous rend triste, il y a un paramètre rassurant, une garanti de résultat, un protocole bien rodé et le tout vous sécurise, vous permet d’oublier, voire vous anesthésie…
Dans ce que vous visualisez, il n’y a pas plus d’hommes que de femmes, il y a du mouvement; Une sorte de métronome qui rythme un temps mort et que vous suivez obéissant.
Et ensuite rien… il n’en ressort rien du tout, rien dont vous puissiez être fier, rien donc que vous puisiez partager, vous vous retrouvez encore plus seul avec votre ennui et la désolation.
Je ne juge pas, je constate…

A vos compagnes, une fois qu’elles savent ….si j’avais un conseil à leur donner ce serait de ne pas se laisser envahir par votre comportement et de pas s’embarquer dans votre galère. Et si vous êtes chanceux, qu’elles vous aiment encore, vous donner en revanche un temps, un temps ni trop court ni trop long pour que vous vous redéfinissiez en tant qu’homme parmi les tous les hommes et toutes les femmes.
La vie d’un homme, c’est un espace temps. Il n’échappe à aucun qu’il n’est pas éternel d’où la conscience de ses fameuses limites. Ensuite il est amené à trouver un sens à sa vie et ça ne peut se faire qu’en prenant compte de son environnement et de sa responsabilité à le préserver, à y évoluer harmonieusement ce qui implique d’autres limites.
Si on nous donne un prénom à chacun, c’est pour être reconnu car nous sommes ce que nous faisons pour nous, les autres et les choses.
Dans les pornos, on dit que la femme est un objet, un objet c’est le plus qu’on puisse en dire…Mais l’homme qui se branle devant, ni vu ni pris, se retrouve être moins que du vent…

D’ailleurs, moi j’aime le vent…

Tiens ! Il me revient le titre d’un film, un film d’Almodovar : Parle avec elle !
L’amour est un langage dont on peut difficilement se passer… (ça c’est pour les célibataires qui ont tout à espérer)
La chanson du jour : le bon dieu s’énervait d’Hugues Aufray.
Et je ne résiste pas à copier-coller ce texte de Kipling qui très ambitieux, peut toutefois nous faire tendre vers… Je le trouve pour ma part plein d’espérances :
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour ;
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et , te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.
Rudyard KIPLING

BON COURAGE AUX DEPENDANTS ET FERMETE ET PATIENCE POUR LES AUTRES, TANT QU'ON Y CROIT ENCORE
Roul!
Je pense aussi que pour que vous(vous au sens large) en finissiez vraiment, un jour il faut vous dire que c'est du passé, que vous vous êtes vraiment libéré. Quitter ce site égoistement.
Je pense que oui, ce peut être une autre déchirure, car je crois qu'il peut se créer des liens et que ces derniers peuvent combler un sentiment de solitude... Même si vous êtes les uns et les autres, et moi aussi, bourrés de bonnes de bonnes intentions, ressasser sur ce seul sujet c'est lui donner encore une place prépondérante alors qu'il faudrait le ranger dans les affaires classées.
evidemment! Sourire
merci pour tes conseil de la derniere fois je vois qu on a une meme attirance pour les therapîes et philosophie d asie
Me dire que je suis complétement libéré après avoir tant galéré pour en sortir un minimum la tête de l'eau, je veux bien essayer, mais je sais où généralement ce type d'orgueil me conduit : droit à la rechute. Non, c'est pas du passé. Cela fait partie moi. Ce n'est pas ressasser que de continuer à partager et à tendre la main aux dépendants qui souffent encore, c'est à la fois ne pas oublier d'où je viens et surtout faire l'expérience que c'est possible d'en sortir un jour à la fois. Et d'en témoigner.
Autant je comprends le besoin de vous accrocher au souvenir de votre alcoolisme puisqu'il faisait de vous un danger pour vous même et les autres (l'alccol modifie la perception des choses, exacerbe la violence ou l'abattement, etc etc) Tendre la main à son prochain, c'est bien et beau. En ce qui concerne la pornographie et l'usage que vous en faites, fesiez, j'aimerais pouvoir penser qu'un jour ce soit un livre sur votre étagère sur lequel vous aurez vraiment le tour du sujet. Car si l'arrêt de vos pratiques qui ne gènent (finalement) que vous, vous torture et vous alimente en revenant chaque jour, je ne vois pas l'intérêt. L'intérêt c'est de voir le monde tel qu'il est et communiquer et aimer et être aimé.
Je crains fort qu'il soit soutenable longtemps pour une femme (ou d'un homme) de partager l'esprit d'un homme le sachant luttant contre lui même autant. Il n'y a généralement que deux places dans un lit...et avant le lit, il y a le jour et quand on aime c'est jour et la nuit.
Pas facile de répondre à cette affirmation qu'un jour, il faudra tirer un trait sur tout ça, le considérer comme passé et se dire guérit...

Y'a plusieurs étapes pour le dépendant en sevrage :
- il commence par compter les jours passés sans porno, car ça motive bien au début,
- puis il murît et arrête de compter, parce qu'il se rend compte que le sevrage se vit au jour le jour.

Finalement c'est ça qui est incompatible avec l'idée de "guérison" ou du moins dans la conception que tu lui donne, paprika : la guérison, c'est pas "à partir de maintenant je suis guérit" mais plutôt "à cet instant (ou aujourd'hui pour positiver un peu plus ;-) ) je suis guérit".

paprika, le livre que tu voudrais voir rangé un jour une bonne fois pour toute sur l'étagère, c'est celui de "l'Histoire sans fin" dans le cas de l'addiction au porno : le héros de Michael Ende, Bastien, à chaque voeux qu'il fait perd un souvenir de sa vie. Or, pour le dépendant le but est de ne pas rentrer dans la logique du roman, celle qui fait qu'on se fixe une "Fin", une date limite à partir de laquelle "on sera guérit" : histoire de ne pas oublier d'où il vient ;-) et de ne pas se mettre la pression pour rien.
Oui, certainement... C'est comme cela que ça doit se passer, si vous le dîtes... Il doit exister des compagnes qui font avec cette donnée, félicitent vos avancées. Et je pense qu'en nombre plus important pour d'autres, tout comme moi, "votre travail quoditien" sur vous même " les déstabilise et soit trop lourd à porter.
Et si, c'est une supposition, et si vous entreneniez volontairement cette frustration que vous vous imposez et commentiez vos efforts de longue par peur de vivre autre chose et éternellement vous justifier.
Qui n'avance pas recule, je ne sais plus de qui est cet adage, mais il convient.
Si je vous donne l'impression de juger, je suis désolée.
Il est exact que ce que je découvre m'a amenée à réagir et vos réponses indignées prouvent que mes interventions sont inadaptées.
Votre problème n'est pas mon problème il ne l'est que part personne interposée.
Je vous souhaite sincèrement à tous d'acceder à vos souhaits.
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